À peine ai-je enjambé la fenêtre que Lorena me saute littéralement dessus. Elle fond sur moi, enroule ses bras autour de mon cou et ses jambes autour de mes hanches
" Tu m'as tellement manqué, susurre-t-elle entre deux baisers passionnés.
Je lui rends avec autant d'ardeur son affection, et très vite nos vêtements volent et nous faisons l'amour en vitesse, incapables de résister l'un à l'autre, moi debout et elle assise sur le rebord de la fenêtre, alors que mon cordage de fortune est encore accroché et suspendu à l'extérieur.
Une fois l'orgasme passé, nous reprenons nos esprit plus cérébraux et moins animaux, et nous nous rhabillons prestement. Il me revient alors en mémoire que je voulais l'avertir pour Oscar.
- Lorena, il faut absolument que tu sache que l'homme que tu as croisé en bas est...
- Un dangereux violeur, je sais, m'interrompt-elle
- Gor t'as prévenu ? m'étonnais-je
- Oui, confirme-t-elle en nouant ses longs cheveux en queue de cheval, ce qui est très étonnant de sa part. Je pense qu'il n'a aucune confiance en cet homme, et que ce doit être un sacré psychopathe, au sens pathologique. Parce que d'habitude, il se fiche que les hommes me déshabillent du regard, il sait que leur loyauté est plus importante. Avec lui, il avait vraiment peur qu'il vienne m'agresser, et vu que je n'ai plus de garde du corps, je suis cantonnée à ma chambre, conclut-elle.
- Je ne suis pas d'accord avec le fait que tu sois enfermée, mais je t'assure qu'il a raison de se méfier. Ce mec est un scélérat de la pire espèce. Et que Gor lui ai interdit de t'approcher a aiguisé ses sens de prédateur. À mon avis, il va tenter par tous les moyens de t'atteindre, dis-je sombrement en terminant de boucler la ceinture de mon pantalon
- Mais comment le connais-tu, je ne t'imaginais pas fréquenter une telle personne ? s'étonne-t-elle, une ride inquiète au milieu du front.
- Crois-moi j'aurai préféré ne jamais croiser sa route.
- Raconte-moi, insiste Lorena
Je me lance alors dans le récit de mon enfance à l'orphelinat à partir du décès de ma maman.
- Et c'est comme ça que j'ai rencontré Oscar, expliquais-je. Il travaillait au foyer pour encadrer les enfants. Il était l'un des seuls éducateurs qui étaient sympas, du coup on l'aimait bien. Et puis un jour, j'étais en retard pour le repas, j'étais seul dans le couloir qui desservait les dortoirs, je me dépêchait pour rejoindre la salle à manger. Et j'ai entendu des sanglots.
Tu vois, à l'orphelinat j'étais un peu le grand frère, le protecteur des enfants qui n'étaient pas des caïds, des petites frappes. Du coup je me retrouvais souvent à défendre et écouter les confidences des plus petits ou des souffre-douleur.
Bref, tout ça pour t'expliquer que lorsque j'entendais pleurer, je ne pouvais pas passer mon chemin sans rien faire à cette époque. Ce jour là, j'ai donc suivi le son des pleurs, qui m'ont mené au dortoir des filles de moins de 10 ans. Et quand j'ai ouvert la porte, je me suis retrouvé face à la pire scène qu'il m'a été donné de voir dans toute ma vie.
Lorena plaque ses mains contre sa bouche, horrifiée, mais ne dit rien, me laissant poursuivre mon récit.
- Et pourtant crois-moi dans mon boulot on voit des choses très moches.
Oscar violait une petite de 9 ans, Violet. C'était une petite adorable, douce et tranquille, dont les parents étaient tous les deux morts dans un accident d'hélicoptère. Ils n'avaient pas de famille et la petite s'est retrouvée placée par les services sociaux. Elle n'est restée que six mois au foyer car elle a trouvé une famille d'adoption. Mais elle a vécu l'enfer durant ces quelques mois. Le jour où je l'ai surpris, Oscar la maintenait à plat ventre sur son lit pendant qu'il la pénétrait comme un sauvage.
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Sous couverture
RomanceJames est un jeune agent très prometteur du prestigieux FBI. Pour le bien d'une opération d'envergure, il doit infiltrer un gang très dangereux de San Francisco, aux mains d'un homme redoutable surnommé Gor. Alors qu'il doit faire sa place et trouve...