Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]

Flash Forward 2:Piosenka o jasku.

Comme je me sentais nostalgique en voyant cette cabane en bois grise entouré d'une clôture blanche gondolée par le pire climat qu'ils aient pu trouver dans la zone arctique.Elle me rappelait ce camp d'exploitation de pommes de terres.Mais Lasse était parti.A peine étions nous en vue de ce champ de cabanes qui s'écroulent au milieu des montagnes de minerai que je me suis retournée vers les garçons.Lasse avait disparu.Au loin la bataille de Stalingrad se terminait mais aucun des deux n'acceptaient la paix.On savait qu'on avait personne à soutenir et que Staline était la pire personne au monde pour libérer l'Europe de l'est:mais Lasse et sa mère sont partis.Il m'avait manipulée pour que je l'aime et il s'en allait.Il avait eu raison de mon équilibre mental.

-Tes parents sont morts,m'a fait Lavra,et c'est ça qui a eu raison de ton équilibre mental?

-Tu te souviens de comment tu as réagi quand Nikolaï est parti?...Nikolaï?

-Les filles,nous appela-t-il doucement,englobant toutes les femmes ici présentes,je pars à la recherche de ma famille,ce qui signifie que vous êtes responsables d'elles en mon absence.

-Quoi?Mais nous connaissons ces femmes à peine!

-J'ai 20 ans,Nikolaï!

-tu te rends pas compte que la sensibilité au danger dépend pas de l'âge j'espère,parce que sinon t'es vraiment pas digne d'avoir 20 ans.

Il fit quelques pas,bien entendu pas pour partir définitivement,et s'arrêta devant un bosquet.

-De toute façon je ne vous emmènerai pas toutes les deux.

Elle se fit tout d'un coup moins pressante à l'idée d'abandonner sa soeur.Je fis un pas en avant derrière les écuries de l'abattoir.

-Non,vas-y.De toute façon ça se voit que tu tiens pas à moi.

Elle lança à Nikolaï un regard triste qui le laissait enfin partir,et se tourna vers moi les yeux remplis de larmes.

-T'es vraiment une salope Lana,tu mérites chacune des merdes qui t'arrivent.Rappelle moi qui pleurait tout à l'heure quand son petit amoureux est parti.

C'est là qu'Irena est intervenue:

-Je veux pas m'avancer mais vous vous rendez compte de ce que vous faites?Vous êtes soeurs et...vous êtes probablement la seule famille qu'il reste l'un à l'autre.

-Je sais,je sais.Allons-y alors,sans attirer l'attention des gardes.

-Moi aussi je considérais Nikolaï comme un membre de notre famille Lavra.

Il se précipita alors une dernière fois sur nous deux pour nous enlacer avant de disparaître faussement furtivement.

-Nous ne saurons alors jamais ce qui est arrivé à sa famille.C'est stupide Lana,mais je la considérais déjà un peu comme la mienne aussi.

-Vous le reverrez,a fait Irena.Venez avec moi.

Nous sommes alors enfin sorti de derrière les arbres.Las kalashs braquées sur nous se levèrent assez vite,ils reconnurent Mara et Irena et ne prirent pas la peine de chercher à nous reconnaître nous.On avait de la chance,vraiment.Je ne sais pas ce qui m'arrive.Si je produisais des appels d'air normalement ça devrait les calmer.Et puis elles m'ont doucement indiqué que c'était ici,et elles ont ouvert la porte.

C'était plusieurs familles qui s'entassaient dans cette maison.On reconnaît immédiatement ceux qui appartiennent à la leur.Le père avait déjà les cheveux très blancs,était profondément mince et il me semblait crédible,effectivement,qu'il ait été dans l'armée.Sa petite soeur avait environ 9-10 ans,et se précipita dans les bras de sa soeur,suivie par un enfant absolument minuscule,à la croissance abîmée,et pourtant très beau.

Trois autres familles s'entassaient dans les lits superposés,leur unique demeure,de cette cabane.Une russe,une finlandaise,et une famille d'allemands de la volga qui nous regardaient depuis leurs couvertures élimées et brunes qui leur servaient d'abri.Ils ne leur ont même pas demandé si ils étaient prêts à accueillir deux nouvelles personnes.Il y avait évidemment de la place où dormir pour nous,alors ça ne se discutait pas.

-T'en fais pas ça se passera bien,a fait Mara.

-J'aimerais bien vous croire,ai-je alors fait en m'adressant à eux tous.Mais je suis terrifiée.Je suis terrifiée de ce que l'on pourrait me faire maintenant que je ne suis pas enregistrée comme prisonnière ici.Vous avez vu à quel point vos rations sont faibles,vous ne tiendrez pas longtemps en les partageant avec moi.

-Et puis je suis sûre que Nikolaï a des ennuis.Il préfère m'abandonner plutôt que de me laisser retrouver sa famille avec lui.Je pensais que c'était aussi un peu la mienne...

De toute façon j'étais incapable de trouver les mots pour le convaincre de venir avec moi,alors nous voilà bloqués ici.

Et sans demander leur opinion nous nous sommes assises sur la planche en bois devant la maison,je n'eus même pas le temps de me questionner de ce chômage technique généralisé.C'est alors que les enfants sont sortis.Et j'ai regardé le petit garçon dans les yeux,ah là là qu'est-ce qu'il était mignon.Il ressemblait aux petits enfants juifs que les touristes prenaient en photo.Je me suis sentie pleurer,en imaginant le pire.Lavra disait qu'elle devait l'appeler alors,même si il ne répondrait pas.

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Leży w łóżku jasiek,
W jaśku pióra ptasie.
Ptasie pióra na dobranoc,
w miękki jasiek nasypano

Chantaient les enfants malgré la neige,malgré le froid qui perçait sous le toit penché dans des directions telles qu'il protégeait des intempéries le plus d'enfants possible.Mara faisait la classe à tous les enfants.Elle,juive polonaise,riait le soir en enseignant des chants issus de sa culture à des enfants boches.C'était beau,ces deux petits enfants qui regardaient vers le blanc qui pénétrait à peine dans cette classe sans lumière,chantant ce chant polonais sur un oreiller en plume d'oie laissé sur un lit,et qui leur faisait tellement défaut ici.Ils regardaient la neige,fixement,et leur chant était beau,à peine troublé par le sifflement étouffant de la neige.

Et il y a quelque chose dont il faut que je vous dise,Penne,je n'y tiens plus.Irena m'a confié quelque chose qui à l'époque ne m'avait pas marqué et je n'en fais le lien qu'à présent.

Irena m'avait parlé d'une cousine qu'elle avait à Varsovie,qui avait mon âge et qui vivait à Varsovie.Elle était juive,comme elle.Je suis pas inculte,je sais que c'est un prénom très courant chez les juifs et qu'à Varsovie y en a plein...Mais Irena et Sara cousine...ça ne me choquerait plus à présent.Sara est là parce qu'elle a des pouvoirs,j'ai compris.Si ça se transmet par les gênes...ça ne m'étonnerait absolument pas d'Irena.Pourquoi m'avez vous récupérée moi et pas Irena alors?Elle est encore en camp pourtant elle.

-Mais il lui reste encore de la famille,à Irena.