Chapitre 43B:PDV de Penne.

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-Ce n'est pas parce que c'est mon père qui m'a écris que j'ai eu plus de force,argumenta Lana très rapidement ensuite.

Elle semblait détachée,comme si ce n'était pas un cap qui avait été franchi dans sa vie,ce que je croyais.J'ai soupiré profondément et je lui ai finalement glissé:

-Bon sang,ce que tu peux être buté.

Elle ouvrit des grands yeux.La pauvre était malmenée par l'indiscrétion des soeurs.

Je n'avais pas oublié le nom de ce camp qu'en réalité elle n'aura pas besoin de m'indiquer.Je n'ai pas oublié Lasse qui arrivait pour la sortir de cette plage glacée,ni par quels moyens nous avions réchauffé le corps gelé.Je défaillais de volupté,de gêne,en me souvenant comment son amoureux s'y prenait.

-Il n'y avait rien que de la terre nue,bordée par une étendue d'eau marquant la frontière glacée de l'univers civilisé.La terre,c'est la toundra polaire,l'océan frontière,la mer des Laptev.Je suis descendue avec un visage hagard,le vent sous la brume ressemblant à un fouet.Je réalisais seulement à quel point ce que Lavra envisageait à l'insu de tous sauf du mien était grand.Il mesurait plus d'1M90,plus grand que Lavra et moi encore.

Nikolaï.Je m'étais bien renseigné sur ce qui était le beau-frère de Lana.Nous avons commis un gros risque en arrachant à la Terre une fille qui y avait encore de la famille.Pour l'instant,je savais qu'il avait actuellement 24 ans,et que sa soeur,bien que non-russe,avait atteint un grade équivalent à celui de son tortionnaire.

-Je ne voyais pas les bois environnants où vous m'avez sans doute trouvé.Juste des arbres à l'admirable survie,entourant deux bâtiments en brique.J'ai pensé que si nous ne pouvions pas,à 300,tous tenir là-dedans,c'est que...

Nikolaï répétait à des officiers bouchés qu'il devait absolument se rendre à Iakoutsk.
Tandis qu'on se dirigeait vers les bâtisses en brique,ce genre de gros porc qui n'a que la violence comme moyen de reconnaissance nous arrêta.

-je peux savoir où vous aller?

-Là-bas.

-Héhé et ça va pas être possible.C'est chez nous ici.

Ma mère semblait presque aussi étonné que moi.Mais son optimisme,qui la perdra tant notre monde est rude,l'empêchait de bien saisir.

-Et chez nous?

Il ouvrit les bras en riant.J'aurais aimé lui dire de surveiller ce qu'elle dit,de prendre ses précautions.

Lana avait raison d'être aussi lucide et ça me plaisait chez elle.Au ghetto de Varsovie,d'où devait sortir Isenberg,c'était une balle dans la tête sans que les autres juifs ne profitent de la réponse.

-Je me suis accrochée à mes deux soeurs,j'avais déjà compris.Ma mère lui demande de répéter,ne voulant pas comprendre la blague.

Avec son amabilité habituelle,le porc nous fit les honneurs de ce village qui avait l'avantage d'être beaucoup plus surprenant que l'autre.

-Qu'est-ce que vous espériez?Quelque chose d'un peu plus digne de vous c'est cela?a-t-il crié en mimant une révérence.Mais vous êtes vraiment des gros porcs (l'hôpital qui se moque de la charité),et les porcs ça loge dans une porcherie non?

On vous fait encore trop d'honneur,on va quand même vous laisser construire vos maisons avant que vous ne tombiez d'épuisement dans vos lits comme des clampins.Connards de fachos,va!

Comme le demandait le gérant,malgré tout,ma mère avait toujours été fidèle au poste comme on dit,se présentant à son travail chaque début d'après-midi.Moi,j'espérais surtout ne plus avoir à être leur chanteuse personnelle.Je préférais avoir des chances de survie encore plus ténues que de faire ce qui me semblait être de la prostitution.

Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant