Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]

Chapitre 14A:Au revoir Sohana.

Nous sommes début juillet,et nous sommes toujours à Varsovie.Les Mileskovitch sont venus chez nous et sont repartis très vite,sachant qu'ils ne seraient pas du voyage.L'état de Sohana ne cesse de se dégrader,elle est à l'hôpital des suites de grosses douleurs à l'estomac.Pendant que mes parents m'accompagnent,je suis vite allée voir mes amies pour tout leur raconter.

-Excusez-moi,madame Jablonska!Il faut que je vous parle!

Je me précipite sur elle,et je m'effondre comme une petite fille dans leur bras,pleurant,n'arrivant plus à m'arrêter.

-Ta grand-mère va mourir?Donc,tu restes là?

Je continue mon assaut de parole,décrivant tous les détails de l'horrible situation.

-Quoi?réussit-elle à dire alors que je n'avais plus de contrôle sur mon esprit,ni mon corps d'ailleurs.

Je ne savais pas que cela me ferait autant de bien de parler à mes amies.J'étais à la fois contente de rester à Varsovie,et terrifiée à l'idée que ma grand-mère est failli se sacrifier pour nous.

Leurs voix étaient pleine de surprise,et d'autre chose aussi...On y sentait du soulagement,inconscient sûrement.

Ma grand-mère finit par rester à plein temps à l'hôpital,attendant nos visites,souffrant trop pour en profiter une fois le moment venu.Depuis qu'elle a été admise,c'est à peine si elle a pu me parler.Je m'habillais,je partais la voir,et je revenais chaque jour plus détruite par sa propre destruction.Je ne peux m'empêcher de croire que nous l'avions utilisée,que nous ne nous en étions pas assez souciées.

Et malheureusement,un jour...

Sohana est morte en soin intensif,après avoir ouvert sa dernière boîtes de petites figurines sucrées.D'autres boîtes de figurines en nourriture lui avaient été offertes,bien qu'elle ne sache plus s'en nourrir depuis longtemps,nous avions pourtant pris en compte que Sohana aimait les épices,et aussi tout ce qui est bon tout aussi longtemps qu'elle sait ce que sait et que ça ne contient pas de cornichons.Tous les polonais sont censés en raffoler,mais Sohana n'est pas polonaise.Enfin,si.Enfin,non.

Nous étions le 26 juillet,un mois après la découverte de sa maladie.Je n'avais aucune idée de quoi penser.J'étais totalement vide,mais n'étant pas proche de ma grand-mère comme je le serais de ma mère,je sentais cela comme un tournant dans ma vie.J'étais sonnée.

Mais ma mère,elle,gémissait de douleur.Marek et Gosia pleuraient,et mon père pensait avec effroi à ce que pourrait penser son mari et sa fille,qui ignoraient tout,qui voyaient bien que sa famille n'était jamais arrivée.Nous sommes interrompus par un téléphone qui sonne.

Il s'agissait de la préparation de l'enterrement.Je n'ai jamais vu ma mère autant pleurer qu'à ce salon funéraire juif.Nous étions allé voir notre rabbin,lui préparer un agréable trajet vers un autre monde.

Je me souviens que cet enterrement avait eu lieu sous un soleil absolument éclatant,et nous n'avions pas osé en parler.Nous avions trop honte de ne pas nous être rendu compte,et imaginez la douleur de mon grand-père et de ma tante continuait de nous fracasser.On ne veut pas que ça se sache,on veut savoir à quel point elle nous .

Ma mère regardait la sienne descendre avec des yeux si éclaircis par les larmes qu'ils en paraissaient blancs.Un vieil air d'il y a 11 ans s'échappait,depuis l'enterrement de son père.

Zosia était venue me voir juste après et je lui en était très reconnaissante.

-Ca va?me demandait-elle.

-Oui,ça va,mentis je.

Je sais que j'en fais trop mais je peux sentir ses yeux sur moi et je sais qu'elle me comprend.

-Vraiment,je suis d'accord que c'est une très mauvaise nouvelle.

Elle me raccompagne chez moi,et depuis cette conversation elle ne m'a pas dis un mot.