Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]

Chapitre 9A:Un anniversaire raté.

Sale ambiance pour mes douze ans.Mara est enceinte,et ça n'a l'air de faire plaisir qu'à Wanda,la future grande soeur.Une bonne partie de la famille était là pour me souhaiter une bonne entrée dans ma treizième année,fêter mes douze ans révolus.J'étais unp eu intimidée par la venue de ma cousine Irena,parce qu'elle était beaucoup plus riche que moi.Heureusement elle a été aussi gentille qu'habituellement,me claquant une petite bise et m'offrant un beau bijou argenté.

Mes parents étaient en train de râler fortement,à table,devant moi,devant les parents de ma mère,au prétexte que Mara était totalement irresponsable,que son idée d'avoir un enfant allait tous nous compromettre.

-Tu ne pourras même pas voyager!criait ma mère.Et quand l'enfant naîtra,comment on va faire pour le transporter là-bas,dis-le moi.Tu condamnes non seulement ton fils,mais toi aussi!Vous voulez qu'il naisse dans un monde en guerre?

-Cela faisait trois ans qu'on voulait un autre gosse,fit Pietr,le mari de Mara.Et cet heureux accident est arrivé.

-Un accident?faisait mon père avec un petit sourire méprisant.

-Arrêtez vos disputes à la noix!j'ai fait au-dessus du plateau à fromage.C'est mon anniversaire...

-Excuse-moi Sara.Tu peux aller jouer avec Irena,tu n'es pas obligé d'écouter nos conversations...

-Et il y a des choses qu'on n'est pas prêts à dire devant des enfants comme vous,ajouta Pietr.Irena,Marek,allez jouer ensemble.

On est allé derrière le canapé pour faire des dessins,mais on n'entendait tout ce qu'ils disaient.En fait,c'était le but.On voulait écouter Irena et moi.On était toute en sueur à cause de cette chaleur infernale,mais on se retenait de prendre la douche,car le jet ne nous permettrait pas d'entendre toutes ces choses si tabous pour nous.

-De toute façon,ils ne nous envahiront pas avant un an.

-Et comment tu le sais?demanda Sohana,surprise.

-On ne devrait pas parler de ça maintenant Mara.

Aujourd'hui,je me pose beaucoup de questions quand à cette situation.Parce que Mara avait raison.Aussi loin que je m'en souvienne,Mara avait toujours eu raison.Elle était toujours gentille aussi,mais on ne saura probablement jamais ce qui lui est arrivée.Mais Mara lisait-elle l'avenir?Se pouvait-il que ma famille soit détentrice de pouvoirs?Et que ce soit pour ça qu'on m'a envoyé ici?Impossible,non.Pourtant tous les éléments correspondent...

-Il n'y a pas que les allemands que nous devont craindre,dit Pietr.Je suis né en Ukraine,rappelez-vous,je sais de quoi est capable notre grand frère russe.

-La Russie?demande Sohana. Pour ce que je sais des russes...

-Pour l'instant,peu importe si on a un ennemi ou deux il nous faut partir,fit Zygmunt.

-Bien sûr,c'était mon idée.Seulement...

-Quoi,Grazie?

-Quand nous aurons rejoint la France,et que Hitler aura commencé son oeuvre,nous allons regarder la communauté juive de Pologne mourir sans rien faire?

Personne ne trouva rien à redire.Personne n'alla dire une idiotie pour mettre de l'ambiance.Tout le monde se taisait.

-Vous pensez vraiment qu'ils vont tous nous tuer?fit Sohana.

-Tu ne te rend pas compte,maman.Cela n'a rien à voir avec l'antisémitisme d'état que nous avions pu voir avant.Rien dans le passe n'est comparable au désir de détruire des allemands.Il ne faut pas sous-estimer l'ennemi.

Quand ma mère s'était retournée,Marek était là.Il était simplement aller chercher un dessert au cerise.Il est vite aller se réfugier dans les bras de sa mère.

-On va tous mourir maman?

Maman aurait bien pu répondre par l'affirmatif,mais elle n'osait pas.Elle se contenta de rappeler mon petit frère,et de changer brutalement de registre en appelant tous les enfant pour déguster le gâteau aux cerises et au pavot.

J'avais du mal à manger.Je ne pouvais pas réaliser ce qui semblait maintenant l'évidence.L'angoisse,la colère et la tristesse qui suintaient dans la conversation des adultes m'avaient amené à cette cruelle conclusion:

Dans cette famille jusque là si paisible et si agréable à vivre,cette famille où l'on fêtait mes douze ans, sonnait la fin, et on serait pas les seuls.