La cabane mesurait 3M70 sur 3M10 de large.Je tenais mes valises dans ma main,je portais des escarpins,et notre élégance naturelle,la nôtre,celle de nous quatres,subjuguait les étoiles de salive,les murs,et cette femme avec un nom à la con.
Je ne supportais pas le principe d'être enfermée dans une maison aussi petite quand dehors,l'immensité s'offrait à nous.Je ne supportais pas qu'il fasse chaud alors que le ciel sibérien était recouvert de nuages gris. Je voulais dormir dehors cette nuit mais je me faire rouer de coups comme une sdf.
Le mobilier ne se réduisait à presque rien.En ustensile,un petit poêle casé dans un coin,une ou deux écuelles,gamelles et pots crasseux,une paillasse posée le long du mur,sur laquelle était posée des couches de draps usés.
-C'est là qu'elle dort?j'ai demandé,trop occupée par mon sort pour éprouver de la compassion (égoïste!),et nous?Où allons dormir?
-Dans quoi allons-nous manger?demanda Gaëll.
Nous en étions là de cette discussion,assise autour d'une sorte de planche en bois étant un vestige de table à manger,quand un garde fit irruption dans la petite maison.
-Je m'étiole ici,babe.
Je l'ai dit en letton ancien,histoire qu'il ne comprenne rien. Oui je parle letton ancien je suis un danger public.
On voulait voir ma mère.Je place mes mains sur son dos pour l'encourager,et elle incline sa tête vers l'arrière,montrant qu'elle acceptait,touchant ses magnifiques cheveux mouillés de mes doigts.
Ma mère refusa que nous l'accompagnons.C'était plus ou moins un clone de ma grand-mère,en plus petite,et en plus jeune.C'était trop dangereux,selon elle.
Ma mère passait ses jours et ses nuits à essayer d'être parfaite,digne,de faire le meilleur pour nous.
-Ta mère a toujours voulu se marier,disait en riant mon père.Elle m'a pratiquement traînée à l'autel.Il me regardait et je riais à mon tour.
Maintenant c'est elle qui est traînée ,maintenant,par un chemin de huttes délabrées,jusqu'à cette petite maison de rondins,où j'aurais bien aimé habiter si les circonstances étaient....différentes.Quelques soldats regardaient ma mère en se disant "pas mal cette femme,dommage qu'elle soit pas russe",avec ces regards que je ne supportais pas.
-Restez ici.Je reviens tout de suite.
-Non,lui répondit fermement Laura.
-Davaï!lui cria un des russes en s'avançant vers elle.
Et l'empoignant par le coude,il l'entraîna à l'intérieur du bâtiment.
-Je reviens tout de suite,ajouta-t-elle une dernière fois,par-dessus son épaule,avant d'être engouffrée à l'intérieur.Tout va bien.
Arrête de dire des choses que tu ne penses pas,je me disais.
Et vous,arrêtez de fouiller nos affaires,de vous incruster dans nos vies,comme si vous étiez omniscients,comme si vous étiez omnipotents .Stop.
-D'accord,je disais simplement,tremblante et obéissante comme une enfant.
-Nous aurions dû l'accompagner,fit Lavra,après coup(s). Maintenant elle est toute seule.
-Au contraire,répondit Gaëll,une petite fille comme moi aurait moins attiré l'intention,et pourtant je suis très maligne et je comprends très vite les choses.
-Les filles,nous dit encore Laura,j'ai une bonne nouvelle.Le commandant,c'est son dernier jour ici.Il est en voyage le reste de la semaine.
-Ah oui,j'avais presque oublié,j'ai fait.Oh;son dernier jour,il va falloir qu'on lui fasse une carte,j'ai répondu d'un ton très sarcastique,avant de me tourner vers le paysage.
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Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]
Science FictionElles sont trois.Trois filles amenées dans une chambre d'hôpital,un lieu un peu hors du temps. Trois filles au passé plus que difficiles... PS:L'Histoire de Lana est essentiellement une fanfiction de Between shades of gray (en français ce qu'ils n'...