Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]

Chapitre 15C:Différents trains.

J'essaie d'allumer ma boule de cristal et elle s'illumine.Les gardes du wagon nous ont annoncé que même cette magie allait bientôt être coupée,et nous étions tous là,à essayer de capter des messages pour la dernière fois.Je voulais partager à quelqu'un l'histoire de ma mère.

L'histoire de ma mère m'avait laissée sous le choc.Nous avait tous laissés sur le bord de la route.Le seul bruit dans notre wagon peuplé d'animaux c'est le petit bruit de la pluie et celui des sabots des cheveux raclant le sol d'impatience.

J'avais toujours vu les fées,les habitants d'Ankarka comme des super héros,modèle de compassions.Knegna fit un pas vers moi.

-Alors?Pendant ce temps-là,ils éliminent des gens de la surface de la Terre,et on ne va pas les aider,c'est ça?

-Oui.Même Darkar qui a passé sa vie avec Ketan.

J'ai eu honte.Honte de mon peuple.Pour une fois,je comprends vraiment la dignité que ces ordures réclament.Pourquoi les terriens vaudriaent moins que nous?Quand nous sommes privés de nos pouvoirs nous nous sentons démunis.Eux,c'est leur habitude.

-On fait une halte,fait Zowie.

-Merci!J'ai cru que le trajet n'allait jamais terminer!soupira Knegna.

Mais mettre un terme au trajet n'était nullement l'intention des rebelles.Ils voulaient arrêter d'autres membres des communautés sombraliennes jugés contre leur idéologie.Dont la communauté dont faisait partie la sorcière,qui en avait le coeur absolument broyé.

-Nous devrions partir.En profiter pour fuir.

Fuir?Pour aller où?Pour que notre sentence soir pire?Je ne m'en sentais pas le courage.C'est ce qui montrait bien l'ignorance dans laquelle j'étais plongée.Je me sens nerveuse,maintenant,en pensant à toute les vies que j'aurais pu sauver si j'avais eu le courage d'agir.Je n'ai aucune idée de comment j'aurais agi si je savais ce qui nous serait arrivé après.

Mais le train est reparti avant que le groupe n'ait pu prendre une décision.

-Cool,j'ai fait en claquant ma langue contre mon palais.

Les autres semblent nerveuses au point de le sentir dans la plupart de leurs organes,sujet tabou sur Ankarka,je suis contente de ne pas être la seule.

Je parle avec les autres.Je parle de mes essais de trouver un talent particulier,de mon stage en chant avec tous les autres princes ankarkéens.Bien sûr,elles me rappellent qu'on a passé un mois dans ce train et qu'on est encore en vie.Je roule mes yeux et je fais le point sur ce qui s'est passé cette semaine.

On a faim.Parce que le seul évènement de la semaine,c'était le repas.Un vrai repas,mais après sept jours à essayer d'oublier la douleur qui pointait dans mon ventre,cela passait beaucoup trop vite.Mais nous sommes plus résistants que la majorité des humains.Nous pouvions nous servir de la puissance de notre esprit,pourtant moins puissant que celui des humains,ceux de la Terre,qui me semblent avoir plus de valeurs que nous,qu'elles soient positives ou négatives.

-Tu penses que ma mère savait pour tous les génocides sur Terre?

-Bien évidemment!répond la sorcière.Pourquoi?

-Pour rien.

Je m'assieds sur la paillasse,serrant les chevilles de la sorcière,parce que je les trouve très fine,et c'est assez intéressant.Elle me les enlèvent doucement,avec la douceur habituelle des chamanes ankarkéennes.

-Je vais allumer la lumière.

La lumière envahit le wagon,un petit filet de paillette dorée,éclairant une petite partie du wagon,nous offrant plus d'intimité.Je lace mes cheveux mouillés de sueur humaine.

Mes doigts appuient le contour de ces cheveux,les tirent,les tirent,en espérant leur redonner leur superbe d'autrefois.Je vois la féminité de Zowie arriver dans mon champ de vision.Ces gros seins qu'elles ne cherchent plus à cacher.S'allonge dans la paille sans rien dire.

Je me suis dise qu'on était bien loin de la fierté sombralienne,mais ce n'était plus notre combat.Donc j'ai penché ma tête en avant,et je me suis allongée à côté d'elle,me laissant bercer par le bruit du train.