Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]

Chapitre 41A:Le premier anniversaire.

18 janvier 1943.

Si nous étions encore dans une période que je n'oserais qualifier de normalité,je lui aurais sûrement demandé d'aller se cacher dans le salon.Le temps de lui ramener son cadeau.Le temps de ramener cette poupée dissimulée dans un coin de la maison où on pouvait être tranquille,où elle ne fouillerait jamais.Ce cadeau serait plus beau,mais étant donné les circonstances...Je pouvais tout trouver dans la forêt.

J'aimais la forêt.En réalité,elle était une source inépuisable de richesse,comme des petites fleurs violettes,que je lui ai offerte,comme si j'avais été son petit camarade de classe séduit par ses cheveux blonds et son air adorable.Dans cette forêt,je pouvais me laisser aller à pleurer,ou encore fumer les cadeaux gratuits des grands.Wladek lui a offert des oeufs,volés à une oie.Aveuglée par la faim et le manque,elle trouva les cadeaux merveilleux.Son frère offrit,même si il ne le pouvait pas,de la porter sur ses épaules comme si elle avait eût été infirme,et surtout comme si il était soudain le garçon fort que les enfants pauvres rêvent d'être dans les durs moments.

Nous longions une clôture séparant la forêt,le longs des roches recouvertes de neiges,et derrière,il y a un village.Nous savions que là-bas,il n'y a rien de si formidable,et je n'osais demander de l'aide.En compensation de tout cela,je pense à ce qui vaut la peine.Nous sommes ensemble.Je ne suis pas seule,ils ne sont pas seuls!Même Zosia n'est pas seule.Si elle ou Halina meurent,leur réputation posthume sera éclatante et fera la fierté de leurs proches,en tout cas elle fera la mienne.Moi,je ne peux pas mourir.Je suis trop lâche pour la mort,et les enfants ont besoin de moi.A quarte heures,nous étions dans une ville à l'est de Varsovie,devant un les immeubles du quartier ancien,qui tiennent par on ne sait quel miracle.Il y a de là très longtemps,dans lequel pendant deux ans en 1922 et 1923,mes parents ont habité ensemble,au deuxième étage.Nous avions traversé cette ville,prêts à recevoir un choc,un coup d'une personne mal intentionnée et un peu échaudée,sans sourciller.La soeur de ma mère a vécu aussi ici,avec son mari,avant de revenir à Varsovie où elle était née et qui lui manquait tant,avant de quitter la Pologne.Je suis déjà allée en France,et je trouvais que le pays ressemblait beaucoup à la Pologne,mais comme un pays plus riche,plus élégant.

-Laisse tomber,Sara,on va pas entrer là-dedans!s'est-elle écriée.

Elle,elle a dû être bercée par les opinions personnelles de sa mère.

-Quoi?Tu pensais que j'allais me laisser insulter par le bouffon qui vit là-dedans?

Encore maintenant,je ne sais pourquoi j'ai dis ça,sans doute l'activité d'un cerveau qui ne savait plus quoi inventer.Une activité telle dans une tête fatigué aurait pu me faire tomber.

-On ne t'as jamais demandé de répondre quelque chose,m'a repris Wladek,assez fortement agacé pour que je comprenne.

Alors qu'il m'entraînait vers la sortie de la ville,je lui ai dis discrètement que j'avais eu une révélation ultime.

-Tant pis si c'est un pays nazi.On va aller en France?

-En France?Pourquoi en France?

-Est-ce que ça te pose un problème?

-Oui,si tu ne me dis pas ce que l'on ferait là-bas.

-J'ai pas mal de famille en France.Sans compter la soeur de ma mère...Les cousines de mon père ont eu beaucoup d'enfants...

Le seul souci,c'est qu'elles n'étaient pas chez elles dans ce pays.Ici au moins,je suis chez moi,même si beaucoup ne l'ont pas encore remarqué.Mais il faut beaucoup de force pour y rester.Je me demande si parmi mes amis,ceux qui auront survécu,lesquels resteront ici,et s'y feront enterrer.J'ai hoché la tête,et je me suis dit qu'il fallait se presser pour sortir de la ville,ses portes n'étant pas garder par un ami cette fois.Il détacha son regard de moi,et somma aux autres d'obéir à mon ordre.C'est sûrement déplacé,égocentrique et simplet,mais je pense que c'est là,dix jours seulement après notre départ,que j'ai assumé ma place de leader.