Chapitre 58C:La destinée naturelle d'une princesse...

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Est qu'elle se prostitue,tout simplement.J'aimais faire l'amour,comme on m'avait appris à le faire quand j'avais 15 ans pour préparer la Vonshidiwali.Car que resterait il à une princesse qui avait besoin de survivre?Ses charmes.j'avais longtemps résisté à cette tentation barbaresque et à cet héritage d'un autre âge.J'aimais le fait que quelqu'un soit intéressé par ce qu'il voyait en vitrine et que j'avais tant massacré,et je n'avais déjà plus cure de ce qu'il pouvait faire d'autre.Bien entendu,je n'ai pas été amenée à ce sophisme de gaieté de coeur.On m'a repêchée.Je ne sais pas si on m'a reconnue,mais je pense que non,si tel avait été le cas ils m'auraient tué.C'est ironique n'empêche.

Qu'est-ce qu'a été la révolution sombralienne?Oui ça a été une barbarie,une monstruosité,une humiliation terrible,une injustice,mais tout ça c'était contre qui?Contre moi.La Vonshita.Et je m'en suis foutue autant que possible,ne voulant que survivre et pleurer.Celui qui m'avait ramassé se posait pleins de questions sur moi.Je pris donc le masque de la stupeur et je me suis figée.

-Allons,ne vous en faites pas,nous sommes là pour vous aider après la catastrophe qui a eu lieu dans les caves.J'ai plongé un regard plein d'effroi dans celui du jeune homme et j'ai bégayé:

-Croyez-vous que l'on voudra de moi au ramassage des ordures?

-Oui!a-t-il répondu avec un peu trop d'enthousiasme.

J'étais donc engagée.Je ne comprenais plus rien.Après le travail,il me prêta l'ancienne chambre de sa femme,qui est morte à la guerre (je n'ai pas demandé dans quel camp elle a combattu,même si j'ai cru comprendre que c'était une anarchiste et que si on avait le même ennemi c'était chaud pour moi),pour finir mes nuits.Il traversait une vraie dépression depuis sa disparition.

-Je lui ressemble?

-Pf,a-t-il simplement répondu avec mépris.T'es pas du tout mon type,je préfère les blondes.

-Je m'accroche à l'idée qu'elle reviendrait un jour à l'improviste,comme elle l'avait déjà fait,mais elle n'est jamais revenue.

Il a continué d'en parler avec moi pendant très longtemps,et il a commencé à se rapprocher de moi,sur le lit.

-Mais qu'est-ce que vous faîtes?

-Ha j'aime ça.

j'ai tourné le visage et j'ai vu de vieux albums photos où les cheveux blonds de la jeune femme se balançaient au gré du vent.

-Mais pourquoi vous m'avez amenée?

-Tu le comprendras,bien assez vite.

Dans le placard blanc coulissant encastré dans le mur,il trouva une jupe,en cuir brun frotté où étaient inscrits des idéogrammes débiles soumis.Et avant qu'il ne me demande de me déshabiller,il me tendit un miroir.Je pus alors constater à quel point mon visage avait changé.Le jaune s'était décoloré,alors qu'autrefois il pétillait,contrastait avec le blanc des autres.Plus aucune vie n'émanait de ce visage qu'on avait tant de fois abîmé.Tous mes maux étaient tellement visibles,et peut-être encore plus une fois que j'étais dans cette tenue.

-Vous voulez que je me prostitue?

-En effet.

Il m'a enfermée dans un box,rappelant les maisons closes japonaises que j'avais vu aux archives de Ningovia.Et il m'a déclaré que j'aurais bientôt mon premier client.Et je ne venais de connaître cette affectation que depuis une heure,même pas.Mais sur ceci je ne vous dirais pas tout.

-Je ne veux pas en parler,s'il vous plaît.Et pour vous raconter quoi à ce sujet?Il m'a pas affecté aux spécialités les plus crades si tu vois tout ce que je veux dire.Ou alors ça vous exciterait que je raconte?Sauf que moi j'ai pas envie de vous excite,roh non,tout sauf ça.

-Je comprends...a-t-elle fait en serrant ses mains,les massant doucement.Je l'entendais soupirer.Elle se disait que la situation n'aurait pas été la même et cet idéal de perfection ne cessait de me narguer et j'en voulais à Ponno de jeter de l'huile sur le feu,je commençais à la détester carrément.Il fallait que je me calme,elle m'avait appelée pour me guider à cette porte.

-C'est la tenue dans laquelle je vous ai trouvé?

-Oui brûlez là d'ailleurs.Je ne veux plus jamais la voir.

-Nous en avons déjà pris l'initiative,vous étiez toutes les trois en tenue de détenus.Je sens que vous en avez bientôt fini avec notre histoire et à ce moment là vous pourrez rejoindre Luke.

-Il n'y a pas grand chose à raconter,ou plutôt je n'ai pas envie de raconter grand-chose.Les deux autres filles ont l'air beaucoup plus bavardes que moi.



Les bourgeons de la Haine [Between shades of gray fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant