Le fameux jour était enfin arrivé. Nous étions le 26 juin. J'étais affolée. Je ne savais pas quoi mettre, ni comment m'apprêter. J'optais finalement pour un peu de mascara, un jean et un petit haut me mettant plutôt à mon avantage. Je me trouvais assez présentable, assez mignonne pour le faire fondre. Je pouvais maintenant lui faire face.
Ma mère devait me conduire à la gare. Durant tout le temps du trajet, je ne pouvais m'empêcher de gigoter. J'avais mal au ventre, les mains qui tremblaient. Les 30 minutes de train de banlieue me decontractèrent. Arrivée à la gare du nord, il ne me manquait plus que le RER E à emprunter. Je n'avais que 20 minutes avant d'arriver au bon arrêt. Lui, m'attendait déjà, quoi de plus stressant.
Descendant du train, je ne savais où me diriger. Je pris l'initiative de suivre le mouvement de ceux qui visiblement étaient, eux, du coin. J'atterris dans la rue mais je ne le voyais pas. Il me disait qu'il était dans la gare. La porte pour y accéder était située à seulement 2 mètres de moi. Jetant un coup d'œil timidement, je ne le vis pas tout de suite. Je continuais de chercher et c'est alors que je l'aperçus. Il avait mis un pantacourt accompagné d'un tee-shirt gris. Il était géant. Pendant 5 secondes, je lui fis dos avant d'aller le rejoindre et en profitai pour respirer un bon coup. Puis, je me suis élancée dans le bâtiment. Il tourna à cet instant précis, son regard vers moi. Il me souriait et mon cœur battait de plus en plus vite. Je fis la première à prononcer un mot « salut. », je n'avais pas trouvé mieux. Il semblait tellement réservé, intimidé par ma présence que ça en devenait troublant. Nous quittâmes la gare côte à côte. Nous avions prévu de manger au macdo (pas très romantique pour un premier rendez-vous mais après tout que voulez-vous, au moins on était sûr d'apprécier). Néanmoins, il n'avait pas précisé qu'il fallait encore recourir aux transports. Cela ne me dérangeait pas spécialement puisqu'il était avec moi. Dans le bus, il était muet, me bombardant de ses regards incessants. Je n'osais pas. Il n'osait pas. Voilà ce qui allait être assez difficile. J'essayais de lancer la conversation mais il n'était pas encore à l'aise, plus sous le coup du choc. Je me sentais un peu perdue, ne sachant que faire pour m'occuper et ainsi ignorer le regard des gens présents.
Descendant à l'arrêt, il m'effleura légèrement le dos. J'en avais des frissons. Sa voix n'était pas si grave, à ma grande surprise comme il me l'avait dit. Je lui en fis d'ailleurs la remarque et il rigola quelques secondes. Je le regardais avec de grands yeux comme une gamine qui venait de voir une friandise dans une vitrine. Il était beau mais bien plus, il m'appartiendrait pour toujours.
VOUS LISEZ
Bonjour tristesse...
General FictionCélibataire depuis longtemps, Mary est en quête du grand amour. Découvrez les pensées tumultueuses de cette jeune adolescente de 17 ans.