Nous étions maintenant jeudi. J'étais terrorisée alors qu'aucune raison ne me le permettait. J'aurais dû être heureuse, ne penser plus qu'à sortir enfin des sentiers battus.
Je devais rejoindre Anthony à la sortie de la bouche de métro. Il était en retard : ma montre affichait déjà 19h45. Il y avait du monde ce soir-là. Les gens étaient heureux et ne pouvaient s'empêcher de le communiquer. Néanmoins, je me sentais seule, pas à ma place au milieu de cette foule bruyante. Je n'avais qu'une envie rentrer chez moi et dormir.
10 minutes plus tard, après un long monologue intérieur, il fit enfin son apparition. Il était exactement comme je me l'étais imaginé. Grand, la voix grave : vraiment comme je l'avais visualisé.
Esquissant un large sourire, il me prit instantanément par la taille et me déposa directement un baiser dans le cou. Son attitude était si imprévisible mais si réconfortante à la fois. Son odeur m'était familière puisqu'il portait le même parfum que Julien... Mais je devais en faire abstraction et ne penser qu'au moment présent.
Après quelques brefs mots échangés, nous marchâmes tranquillement pendant plusieurs instants, puis il m'emmena dans un restaurant plutôt chic, je devais l'avouer.
Il avait de l'entrain, une gaieté contagieuse.
Il était très attentionné, très prévenant : me tenant la main dans la rue, tout ce qui me faisait rêver et sourire. Il le savait, il n'avait pas oublié mes paroles.
Cependant ce stress permanent ne voulait s'en aller. J'avais peur de l'après, du déroulement de la soirée en particulier. Nous allions évidemment nous rendre dans ma chambre étudiante. Mais que se passerait-il ? J'avais déjà ma petite idée mais je ne me sentais pas d'attaque...Finalement, après s'être bien rassasiés, comme je l'avais prédis, je l'emmenai jusqu'à ma chambre. C'était minuscule mais ça me convenait tout de même. Il prit tout de suite ses aises, ce qui m'étonna légèrement. C'était le deuxième garçon que j'emmenais ici.
Je m'assis à côté de lui, il m'enroula de ses bras et m'embrassa. Je ne ressentis rien et cela me perturbai énormément. Ça ne m'était arrivé que très rarement. Puis, il se mit sur moi et commença à avoir les mains baladeuses... Je n'arrivais plus à contrôler mes tremblements. En vérité, depuis ma rupture, je n'avais jamais trouvé la solution pour les atténuer. Ce n'était pas un malaise, non. C'était beaucoup plus complexe qu'il n'en avait l'air. C'était du refus. Un simple refus quant à m'offrir à un autre homme et de façon si précipité...
VOUS LISEZ
Bonjour tristesse...
General FictionCélibataire depuis longtemps, Mary est en quête du grand amour. Découvrez les pensées tumultueuses de cette jeune adolescente de 17 ans.