Il ne savait même plus où il habitait. Un mélange de vodka combiné à de la marijuana. Je ne l'aurais jamais cru adepte de ces méthodes. Je ne pouvais pas le laisser comme ça, seul, sans défense dans une ruelle sombre. J'aurais eu mauvaise conscience.
Il titubait encore maladroitement, les effets ne se dissipaient pas. J'ai alors attrapé son téléphone dans sa poche. Il n'a pas protesté. En fouillant ses messages, je me rendis compte que j'étais la seule à qui il parlait le plus clair de son temps. Mes joues virèrent au rouge pivoine et commencèrent à me brûler.
Pourtant je ne connaissais rien de lui, rien de ses relations. Je ne savais pas qui appeler pour qu'on puisse venir le chercher. Je contactai le premier mec qui se présentait.MOI
Salut... Alors voilà j'avais un rencard avec ton pote mais il est arrivé bourré et... je ne sais pas où il habite. Je suis dans la rue du commerce. Viens le chercher stp.Je remis le téléphone à sa place puis attrapa Maxime par le bras jusqu'au banc.
- "Je vais te laisser, ok?"
Il ne répondit pas et mit la tête entre ses genoux. Il était cerné et pas dans son élément. Au moins j'étais sûre qu'il n'aurait plus la force de se déplacer. Je partis m'assurant néanmoins qu'il ne me suivait pas ni qu'il se levait d'ailleurs. Au bout de la rue, je n'avais plus aucune visibilité. Je n'ai croisé que quelques touristes perdus. Tandis que certains me demandaient leur route, d'autres s'enfonçaient dans la pénombre sans se poser la moindre question. La rue était déserte. J'avais horreur de cette atmosphère macabre. Quelques jeunes à l'entrée d'une bouche de métro me saluèrent. Je pris peur et accéléra le pas.
Suite à cela, je rentrai enfin à ma chambre. Je me déshabillai et pris une douche tiède. Pour une fois mon esprit n'était pas parasité.
Trois jours passèrent, d'une lenteur extrême... Je n'avais toujours aucune nouvelle de mon soi-disant prétendant. J'espérais qu'il ne lui était rien arrivé. J'étais à la limite de me ronger les sangs. Je ne voulais pas lui envoyer de message, ma fierté était à son apogée. S'il tenait tant que ça à moi, il n'avait qu'à venir, il n'avait qu'à prendre une initiative.Deux jours plus tard, j'ai décidé de l'oublier. Ça n'avait aucune utilité, une relation stagnante, sans lendemain, bonjour la déprime. Mais pourquoi m'acharnais-je à chercher? Ça ne servait à rien... Pourtant je le savais. Je savais très bien que le contact humain était le seul moyen pour rencontrer quelqu'un de bien ou du moins un être convenable.
J'étais épuisée.
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Bonjour tristesse...
General FictionCélibataire depuis longtemps, Mary est en quête du grand amour. Découvrez les pensées tumultueuses de cette jeune adolescente de 17 ans.