43. Conversation téléphonique

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MAXIME
Éléonore... Éléonore... Je... Je suis désolé. Je ne voulais pas te faire du mal comme je l'ai fait. La fille que tu as vue avec moi, c'est ma copine. Rien ne sert de te mentir, je sais pertinemment que tu l'as deviné. Mais tu vois, je... je suis perdu. Je pensais l'aimer... Mais quand tu es arrivée, je n'ai pas su retenir ce flot de sentiments envers toi... Je comprendrais que tu ne veuilles plus me parler mais saches que je suis accro à toi, et que je t'aime.

MOI
...

L'espace d'un instant, mon esprit se figea. Je ne savais pas quoi dire. Je désirais simplement être seule. Je ne pouvais prendre une décision comme ça, sur un simple coup de tête. Au fond de moi, je l'aimais mais le fait d'être trahie prenait le dessus.

MOI :
Je... Je suis désolé Maxime... Mais il faut que je réfléchisse, balbutais-je

En lui raccrochant au nez, je me sentie soulagée. Je détestais les appels téléphoniques surtout ceux de ce genre.
Seule dans le noir, le silence me fit peur. Pour une fois, l'absence des bruits continuels de la rue me dérangeait. Voir un bon film d'horreur au cinéma ne pourrait que me distraire et me détendre. Seulement un grand nombre de sièges étaient occupés et je pris soin de me mettre seule dans un des coins de la salle. J'éteignis mon portable pour plus de tranquillité. À la fin du film, je ne me sentais pas bien, prise de hauts le coeur. Visiblement voir du sang et des scènes de meurtres à haute dose ne me réussissait pas.

Le lendemain matin, je me rendis en cours comme à mon habitude. Bizarrement, je ressentais le besoin de communiquer avec les autres. Ceux qui m'avait tant fait baver devenaient aujourd'hui "mes meilleurs amis". Ils ne me rejetèrent pas, cela me semblait si imprévisible.
Posée contre le mur, j'ouvris enfin mon portable. Il m'indiqua un nouveau message. Un de Maxime bien évidement.

MAXIME
Je t'aime et j'ai envie de te voir.

Je me surpris à sourire. Mais je me ravisais immédiatement. Il ne me meritait pas. Cela devait rentrer dans mon cerveau. Pendant les cours, je réfléchissais à ce que j'allais bien pouvoir lui répondre.
Finalement, à la tombée de la nuit, j'envoyais :

MOI
Rendez-vous demain 18 heures sur le banc.

Bonjour tristesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant