29. Passer à l'acte

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Je l'attendais impatiemment. Bizarrement, il y avait du monde pour une heure aussi tardive. Quelques personnes me demandèrent du feu mais je n'en avais pas. Je savais comment les passants me voyaient : une fille seule, perdue qui attendait, qui attendrai jusqu'à ce qu'elle le pourrait. Anthony arriva cinq minutes plus tard. Il était vêtu comme d'ordinaire : des vêtements décontractés qui ne mettaient pas en valeur ses quelques formes. Il me fit la bise quand il me reconnut. Je ne lui avait pourtant pas fait de signes.
Il s'est assis à côté de moi mais nous n'echangeâmes rien pendant plusieurs minutes. Il prit lui-même l'iniative et m'enlaça. Il sentait bon, infiniment bon. Pour une fois, il était affectueux et n'avait pas d'arrière-pensées. J'aurais voulu rester comme ça éternellement, ne pas être obligée de poser des mots sur mes pensées.

- On monte chez moi? lui dis-je d'une voix douce.

Il hocha la tête. Par chance, ma chambre n'était pas loin. Il ne dit presque rien, juste un simple "tu m'as manqué" glissé au creux de mon oreille.

Lorsqu'il entra dans la minuscule pièce, il s'allongea directement sur le lit et me demanda de venir le rejoindre. Je sentais déjà quelques tremblements m'envahir le corps. J'étais toujours autant stressée, pareil à faire un exposé devant une salle bondée. Je n'avais jamais compris pourquoi un tel mal à l'aise.
Anthony me pensait célibataire alors que ce n'était pas le cas. S'il savait pourtant...

- Viens là et détends toi Eleonore

Je me mis sur lui et il commença à me caresser... Contrairement à la dernière fois je le laissais faire. Je voulais perdre ma virginité et ce soir Anthony semblait le plus convenir. Je ne désirais pas que Julien me la retire, il ne le méritait pas. Il n'aurait jamais ce privilège c'était évident.
Au moment d'enlever nos sous-vêtements respectifs, il vérifia que j'étais encore d'accord.
Je me mis nue devant lui. Ses mains tendres sur mon corps me procurèrent des frissons. Au moment de passer à l'acte, je fus légèrement éprise d'un moment panique mais au bout du compte je réussis à me calmer. Je n'eus pas mal sur le moment heureusement pour moi.

J'éteignis ensuite les lumières et resta coller à Anthony en me demandant si je venais de faire une connerie...

Bonjour tristesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant