16. Mise à nu

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Arrivée enfin chez moi, j'allais retrouver mon lit et mes petites habitudes. Tout était là, mon bazar tout. Il m'avait manqué, bien que ce ne soit que matériel.
Dans trois jours, j'allais enfin revoir mon amoureux. Contrairement aux deux autres rendez-vous, cette fois-ci nous avions convenu d'aller à Paris. Il n'y avait jamais été, et n'avait jamais vu en vrai la tour Eiffel. Nous irions ensuite à ma chambre. J'appréhendais énormément les événements futurs... Je n'avais jamais rien fait avec un garçon. Rien du tout.
Le jour j, je me sentais moins stressée tout de même que les autres fois. Je suis allée le chercher à sa gare puis nous sommes partis direction la capitale. Le trajet dut durer près d'une heure, il ne parlait pas : encore la timidité. Dans le métro, il prit tout de même l'initiative de déposer un doux baiser au creux de mon cou.

Arrivés à la station de métro, nous sommes partis nous acheter quelques sandwichs et nous avons ensuite monté les 7 étages pour accéder à la chambre. C'était minuscule mais convenable pour nous deux. Il s'installa sur le lit et je lui emboîtai le pas. Nous mangeâmes, sans un mot toujours, néanmoins avec un regard très significatif.
Fini notre repas, il m'attrapa et m'allongea sur le lit. Il prit un malin plaisir à me chatouiller et à me faire rire jusqu'à pleurer. Il m'embrassa ensuite langoureusement et passa ses mains sous mon haut. Ses mains glacées me donnèrent des frissons. Je pouvais lire dans ses yeux du désir. Il voulait aller loin.
Enlevant intégralement mon haut, il commença à me caresser de partout. De fil en aiguille, nous étions entièrement nus. Sa peau était si douce et délicate. Il était si attentionné, si prévenant. Il faisait battre mon cœur comme jamais. Je sentais son souffle chaud sur mon cou, sur mon ventre... Partout.
Il me promit que tout se passerait bien, que je n'avais pas à m'inquiéter. Mais j'étais beaucoup trop stressée. Je tremblais... Je tremblais tellement que pendant 5 minutes il tenta de me rassurer...
Je n'y arrivais pas, je n'arrivais pas à me détendre, à me laisser toucher... J'étais apeurée... Je m'étais sentie prête mais en réalité, je ne l'étais pas. J'étais dégoûtée, plus pour lui que pour moi. J'avais cette envie de fondre en larmes puisque je n'appréciais plus son toucher... Je me détestais, je détestais mon corps et par-dessus tout l'image qu'il reflétait...
Julien me répétait inlassablement que ce n'était rien, qu'on le ferait un autre jour. Mais même avec ses tentatives de raisonnements et d'apaisements, je ne pouvais me résigner et me calmer...

Bonjour tristesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant