Il partit une heure après. Ne lui accordant qu'un bref regard, il essayait de ne pas dévoiler ses sentiments. Préférant faire le fier il ne déposa même pas un baiser sur ma joue. Mais je ne lui en voulais pas, je le comprenais. Je ne savais pas si un jour nos chemins se recroiseraient, si un jour notre destin serait lié...
Je ne couchais pas immédiatement, j'attendais que les heures passent, passent et passent encore jusqu'à ce que la fatigue ait pris le dessus.
Le lendemain, je me sentais toujours aussi mal. Je n'avais pas le courage d'aller en cours mais il le fallait pourtant. Personne ne remarqua mes états d'âmes désastreux pour une fois.
Julien continuait d'apparaître tel un être persévérant. Quoi que je fasse, rien ne l'effaçait... Ma tristesse venait de plus en plus marquer mon visage. Mes lèvres commençaient à trembler légèrement et mes yeux à s'humidifier... Je ne supportais plus mon reflet dans un miroir : ce n'était plus moi. À l'extérieur, j'étais inexpressive mais à l'intérieur j'étais détruite. Il fallait que je réagisse tôt ou tard... que je l'affronte enfin mais en chair et en os comme je me l'étais promis.
Je finissais à 15h ce jour-là et entrepris de me rendre devant son lycée. Je voulais enfin l'oublier, véritablement.L'heure de trajet ne me dérangea pas mais plus je me rapprochais du but, plus mes mains devenaient moites. Arrivée à sa gare, j'étais nostalgique. Je me revoyais l'attendre, je me revoyais l'embrasser et le prendre dans mes bras. Il n'y avait personne dans les couloirs, pas l'ombre d'un parasite. Si mon coeur en avait eu la capacité, il aurait fait résonner ses cris aigus de douleur. 2 minutes après, je sortis dehors, j'étais glacée. Nous étions déjà en automne, quelques éclats de soleil se présentaient mais la brise fraîche ne changerait rien à mes projets.
Je me souvenais de chaque détails, de chaque magasins de l'avenue et surtout de notre parc.Je m'y rendis le pas lent et lourd.
Il y avait un vieux couple, assis sur un des bancs, qui riaient gaiement en se contant mutuellement les histoires des autres. Je me sentais de trop dans cet endroit où amour et bonne humeur semblaient régner de mille feux... J'avais été heureuse deux fois dans ma vie. Ses souvenirs ne s'effaceront jamais, j'en étais convaincue. Maintenant, je pouvais le dire, je pouvais l'affirmer. Il n'avait pas seulement été mon premier copain, il avait été mon seul et mon véritable grand amour...
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Bonjour tristesse...
General FictionCélibataire depuis longtemps, Mary est en quête du grand amour. Découvrez les pensées tumultueuses de cette jeune adolescente de 17 ans.