Je ne tardai pas à sombrer dans un sommeil profond. Mes rêves étaient sans vie, sans échappatoires. Lorsque j'ouvris les yeux, le réveil affichait 3 heures. J'entendis alors quelques ronflements. Je pris immédiatement peur et partis me réfugier sur le sol. J'avais complètement oublié que j'avais de la compagnie. Ma sortie l'invita à prendre possession du lit entier. Maintenant, je n'osais plus le réveiller. Je m'installai donc sur le sol frais et tenta de me rendormir. La fin de la "nuit" fut pénible. Je me réveillai avec un mal de dos atroce. En me relevant maladroitement, je pris appui sur mon bureau pour me soutenir. Mes genoux tremblaient et ma tête tournait. En me regardant dans le miroir, je me découvris de nouvelles plaies. J'étais horrible - un teint cadavérique, des cernes marqués durablement - j'aurais mieux fait de me cacher dans un grenier, c'était là ma place attribuée.
Anthony dormait encore. Je pris l'initiative de lui chuchoter à l'oreille de se réveiller tout doucement. Suite à cela, il ouvrit les yeux, bailla puis s'étira pendant un laps de temps. Il abusait un peu de mon hospitalité.- "Grouille-toi, je vais arriver en retard !"
Il continua à traîner au lit...
- "Allez tu dois partir bosser aussi !"
Je tentai de l'extirper du lit pourtant il ne bougea pas... Il était toujours aussi borné.
- "Calme toi mon ange."
- "Ferme- la on n'est rien l'un pour l'autre !"
Il ne prononça aucun mot de plus et commença à s'habiller avec les vêtements de la veille. Enfin !
Je pris ensuite une tasse de café, quelques fruits et gâteaux appétissants et les posai sur ma table. Je commençai à manger. Le ventre de mon invité ne tarda pas à se manifester.- "Tu vas manger tout ça ?" me demanda-t-il après plusieurs minutes de silence et de fixation sur les mets que j'engloutissais.
Un ange passa.
- "Tiens", lui dis-je finalement en lui tendant une banane.
Il me remercia, l'éplucha puis la mangea successivement.
Mon esprit était brouillé, flou. J'espérais la réapparition d'idées claires. En réfléchissant un instant, je m'aperçus que je ne lui avais toujours pas demandé ce qu'il faisait dans le bus au même moment que moi. J'appréhendais la réponse...- "Hum... Simple coïncidence. C'est juste ma ligne habituelle."
Il était impassible et mystérieux.
- "Mais tu ne m'as pas suivie quand même ?" lui demandai-je en riant de façon crédible.
- "Non... Tu me connais, je ne suis pas comme ça bébé."
Il se mordit la lèvre et me regarda fougueusement.
- "Ta gueule !"
- "Comme tu veux mais je sais que tu es encore raide dingue de moi. Je le sais, je le sens et je l'approuve ! De toute façon tu as mon numéro si jamais tu veux qu'on se revoit..."
Suite à notre conservation, j'ouvris la porte férocement et lui lança :
- "Maintenant dégage !"
Il prit alors son sac, son manteau et tenta d'obtenir une dernière faveur. Il ne réussit qu'à être repousser et à se retrouver dehors la porte au nez.
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Bonjour tristesse...
General FictionCélibataire depuis longtemps, Mary est en quête du grand amour. Découvrez les pensées tumultueuses de cette jeune adolescente de 17 ans.