18. Pensées douloureuses

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Allongée dans mon lit, je tentais de réfréner mes émotions, de retenir mes pleurs. Tellement que la douleur était palpable et intense, je n'avais pas d'autre choix que de me recroqueviller sur moi-même. J'avais envie de crier, d'hurler, de tout casser. J'avais honte, honte de lui avoir montré mon corps, honte d'avoir mis mes sentiments à nu. J'étais devenu faible à ce moment propice et mon cœur avait été touché de plein fouet.
Il n'avait qu'à partir, s'enfuir. Il ne m'était plus d'aucune importance. Il m'avait fait maintes promesses mais aucunes n'avaient été tenues. « Tous les mêmes » voilà à quoi était résigné mon esprit. D'un côté je le détestais, mais d'un autre il me manquait. Ses sourires, ses « je t'aime », ses bras, ses baisers continuels... Tout cela me pesait. Je commençais même à me dire que c'était de ma faute que jamais je n'aurais dû lui avouer mes ressentis, ne jamais lui dire que parfois je pleurais le soir en pensant à nous deux, que la distance me faisait plus de mal que je ne le laissais paraître. J'aurais dû être sans cœur et ne pas me lancer à corps perdu dans cette relation.
Mon cœur était brisé et mon corps ne supportait plus mon chagrin. Durant 1 semaine tout ce que j'avalais ressortait immédiatement. Il avait fait de moi un zombie : une personne sans aucune émotion, sans aucun sentiment. Un corps qui flottait dans les airs sans aucune raison valable. J'aurais voulu être auprès de lui encore une fois, juste une dernière. Entendre encore son souffle près de moi. Mais comme il me l'avait dit, tout était fini. Notre histoire avait été courte mais intense.
Je ne l'avais pas reconnu au moment de la séparation. Ce n'était pas lui, peut-être était-ce la colère qui l'avait emporté sur tout... Mais aucun remords ne s'était manifesté. C'était comme s'il n'avait jamais existé, comme si notre histoire n'avait été qu'un simple coup de vent..
Je ne savais ce qui était le plus blessant entre apprendre qu'on a été trompée ou être abandonnée comme ça, du jour au lendemain. Je trouvais ça lâche de sa part. On avait partagé tant de choses, mais il semblait déjà les avoir effacées...
Peut-être bien qu'au fond il avait raison, que c'était mieux comme ça.
Il en avait déjà rencontré une autre... Je devais peut-être en faire de même... Voilà le message que je tentais de percevoir. Il voulait que je sois heureuse, et non pas malheureuse à ses côtés. Mais je n'étais pas prête et je savais éperdument qu'il me faudrait du temps comme il m'en avait toujours fallu...

Plus d'appétit, plus de sourires, que des pleurs. Cette impression d'étouffer, de ne plus pouvoir respirer. Les larmes qui coulent, les cris qui déchirent, le cœur qui saigne...Voilà à quel sort j'étais vouée.

Bonjour tristesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant