La nuit, je ne dormais seulement que quelques heures. Je n'arrivais pas à m'enlever son visage de la tête. Il avait été ma drogue et l'était toujours d'une certaine façon... C'était affreusement dur... Même si la plupart de nos photos étaient supprimés, j'en avais conservé une infime partie.
Dès que son prénom était mentionné, je retombais dans ma débauche. J'étais complètement sans repère, on aurait dit qu'on avait enlevé une partie de moi... Est-ce qu'il ressentait la même sensation ? Je me posais vraiment la question. M'avait-il véritablement aimée ? Je pense que oui... Mais à l'heure d'aujourd'hui mes doutes avaient pris le dessus. Avait-il déjà des vues sur cette fille quand il était avec moi... ? Rien que d'y penser mon estomac se tordait de douleur...
Je ne me voyais comment surmonter la pression de l'année prochaine, j'allais être tellement bouleversée, tellement perdue... Il était mon équilibre, mon tout. Jamais je n'aurais cru autant souffrir. Et puis finalement qu'est-ce que je connaissais à l'amour ? Rien, absolument rien... Il m'avait dit d'avoir confiance en lui, que nous deux ça serait pour la vie, que jamais il ne me ferait souffrir, que ce n'était pas son but premier. Mais c'est pourtant ce qu'il a fait. J'avais déjà connu des déceptions sentimentales mais jamais à cet ampleur... Je tombais malade, je ne mangeais plus, ne dormais plus, ne sortais plus. Je m'enfermais toujours dans mon appartement, je ne désirais voir personne. Sans lui, la vie ne valait pas la peine d'être vécu...
Ça pouvait être absurde d'être dans cet état pour une personne que l'on a vu que 3 fois dans sa vie mais notre relation était beaucoup plus complexe que ça. A chaque moment, je pensais à lui... Il n'était pas seulement mon mec, il était aussi mon meilleur ami.
Je ne pouvais lui en vouloir, vu que je l'aimais. J'avais beau dire que je le détestais, je n'en pensais pas un traître mot... Mon cœur saignait, mon cœur criait et continuait à se briser...Je me sentais humiliée, salis, abandonnée par le garçon que je pensais mériter.
Mais son SMS ne s'arrêtait de résonner dans ma tête. Il avait été tellement froid, on aurait dit que je n'étais plus rien à ses yeux comme une pièce appartenant au mauvais puzzle. Je tentais d'oublier, réussissais puis replonger tête baissée dans le désemparement, le désarroi.
Mes journées étaient tellement vides sans lui, sans aucune joie de vivre, sans jamais un souvenir ressassé. Mais le pire étaient les nuits. Il constituait désormais le fantôme de mon présent. Chaque matin ma boule au ventre réapparaissait. J'étais glacée. Il m'avait détruite jusqu'au sang.
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Bonjour tristesse...
General FictionCélibataire depuis longtemps, Mary est en quête du grand amour. Découvrez les pensées tumultueuses de cette jeune adolescente de 17 ans.