39. Maxime

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J'étais déjà frigorifiée. Voilà à quoi se résumait mon anniversaire. Je n'aurais donc pas ce précieux présent.

Le sol glissait toujours autant et bien sûr, je n'avais pas mis les chaussures adéquates. À tout instant, je risquais de m'étaler sur le sol et devenir rouge de honte.
C'était la sortie des lycéens. Un boucan infernal résonait. Des rires, des moqueries : je me sentais visée.
Me sentant oppressée, je décidais finalement de laisser passer cette foule de jeunes. Deux minutes après, je ne pouvais plus rester en place. Il fallait absolument que je bouge.
Brusquement, je me suis alors immiscée dans la foule, en poussant quelques personnes au passage et en ne prenant toutefois pas la peine de m'excuser. Des soupirs, des insultes, je faisais abstraction de tout cela.
Il me restait encore dix minutes de marche. J'entrepris une course. Je slalomais dangereusement entre les piétons et les voitures.
Quand soudainement, un mec me fit trébucher. Je me retrouvai à terre, entièrement recouverte de neige sale.

- "Excuse-moi je ne t'avais pas vu. Tu es arrivé tellement vite... Ça va?" me dit une voix étrangère.

Il me prit par le bras et tenta de me remettre sur pied. L'opération s'avéra délicate. Lorsqu'il eut enfin réussit, je lui soufflai un rapide "merci". Il m'avait énervé.

- "C'est toujours un plaisir de t'aider, tu sais."

Après ces mots, il déposa un baiser sur mon front en signe de protection.
Je m'écartai instinctivement. Qui était-il pour me toucher ?
Il me retint fermement. Je priais pour que ça soit un cauchemar.

- "Tu comptes aller où comme ça ?" me dit-il d'un air rieur.

Mais à quoi jouait-il? On ne se connaissait pas... Du moins c'est que je croyais. Sur le moment, je réalisais que je n'avais pas encore vu son visage.
Je crus défaillir à la vue de cet inconnu lorsqu'il abaissa sa capuche.

- "Ah. Je ne t'avais pas reconnu, désolé" lui dis-je d'un air gêné.

- "T'inquiète ce n'est pas grave."

Il avait un sourire en coin à en faire craquer plus d'une.

- "Ton prénom ?" lui posai-je encore choquée par la situation.

- "Maxime."

- "Hé bien enchanté."

- "Moi de même. C'est quand même dingue de se croiser aussi souvent."

Je rougissais tellement, perdant tour à tour mes moyens, que mon corps était soumis à la tension.
S'il savait tous les efforts qu'il m'avait fallus pour le retrouver...

Bonjour tristesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant