32. Vérité à avouer

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Marchant dans l'obscurité, je me sentais enfin en sécurité. J'étais dans un lieu inconnu, à ma place.
J'avançais lentement car mon esprit était ailleurs : son visage se projetait sans cesse dans ma tête. J'aurais voulu qu'il me laisse, qu'il m'oublie comme je tentais de l'exécuter. Mais il ne voulait pas, il désirait ma détresse et ma tristesse.

Julien m'empoisonnait le cœur.

J'avais mal, affreusement mal. Je ne savais plus de quoi il était capable...
J'étais à quelque pas de son lycée. Nous avions pris depuis quelque temps l'habitude de nous rejoindre ici. Je tremblais de froid. Pour une fois, je ne le trouvai pas immédiatement. Il devait sûrement avoir raté son bus. M'asseyant sur un banc, j'entendis quelques murmurements. Je reconnus une voix masculine et féminime mais je ne compris pas immédiatement. Les murmures se faisaient de plus en plus discrets. D'un coup, la fille se leva et s'en alla les yeux remplis d'étoiles et le sourire aux lèvres. J'aurais pu la reconnaitre parmi mille : Mathilde. Rapidement je mis ma capuche pour ne pas me faire repérer.
Un silence régna. Julien n'arrivait toujours pas, pourtant je le savais, je savais qu'il était là, tout près d'ici.

Puis il arriva d'un pas léger.

Julien : - "Coucou mon amour, comment tu vas ?"

Je l'ai rejetté lorsqu'il tenta de m'embrasser.

Julien commença à s'emporter.

- "Qu'est-ce que j'ai fait encore !?"

Il ne comprenait donc pas que je venais de le surprendre avec son ex mais aussi avec l'une de mes amies. Il pensait donc que je n'avais rien vu, que je ne connaissais rien de leur petit manège. Je n'étais pas stupide je savais qu'il aimait les conquêtes et que jamais il ne changera.

- "Alors tu t'es bien amusé dis-moi avec ta nouvelle meuf ?" lui lançais-je.

Il ne comprenait pas mon agressivité. Pourquoi est-ce qu'il niait de la sorte? Quel but cela aurait-il eu? Je n'avais pas la réponse mais me garder sous la main semblait être acceptable.

Julien : - "Tu délires c'est pas possible ! Je n'ai que toi."

- "Ah ouais tu n'as que moi, alors c'était qui la fille qui était avec toi !?"

Front contre front, notre colère commune commençait à s'élever. Les coups pouvaient partir en une poignée de seconde. Il était énervé, véritablement, mais allait-il avoir le courage de lever la main sur moi...?

Bonjour tristesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant