Bonjour tristesse...

25. Renaissance

Il m'éblouissait. Il avait su me redonner en un instant ce sourire qui avait tant été rare.
Il paraissait heureux, épanoui.
Nous n'étions que tous les deux, dans notre monde, dans notre univers tant convoité depuis longtemps. J'en oubliais même l'éventuel désemparement qui me tendait la main. Seulement elle était là, à deux pas en train de me fusiller du regard. Souvenez-vous de cette fille dont il prétendait être éperdument amoureux.
De la haine, du mépris mais également de la tristesse marquaient son visage. J'avais de la peine pour elle : je me reconnaissais en cette personne, elle était moi il y a de cela 2 mois.
Néanmoins elle semblait forte telle une lionne. Elle saurait supporté j'aurais pu le parier.
Julien ne lui adressa aucun regard, ni même un mot d'excuse. Il semblait déjà l'avoir oubliée, déjà l'avoir remplacée... par moi.
Brusquement elle partit, suivie de près par ses amies. Elles essayèrent de la réconforter mais cela semblait d'emblée obsolète.
Le calme était enfin revenue. Tous s'en était aller.
Se rapprochant encore plus, il me répéta qu'il m'aimait. Mon coeur ne réagissa que très légèrement face à ses mots prononcés d'une manière si spontanée.
C'est alors qu'il m'embrassa, non pas d'une façon simpliste mais d'une façon passionnée laissant apercevoir une lueur d'espoir quant au rétablissement de mon petit coeur autrefois meurtri.
Aucunes excuses, aucuns regrets n'avaient été manifestés, comme si je lui était à nouveau acquise. Comme si cela ne suffirait à rien, comme si je lui étais promise depuis le commencement.
Je ne lui fis pas la remarquable après tout pourquoi terminer ces retrouvailles sur une vive dispute?

Partir était une obligation, il faisait sombre dehors et il était beaucoup trop tard. J'avais du trajet devant moi et la fatigue ne cessait de s'estomper.
Je devais le laisser là, ici, mais sans cesse il me ramenait lui. Il m'enlaçait tellement fort que le quitter me donna l'impression de recevoir un coup de poignard dans le cœur...