13. Les résultats

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Comment pouvons-nous tomber amoureux à ce point ? Je ne sais pas et je ne peux l'expliquer. Ça nous tombe dessus et essayer de le retenir demeure impossible. Ça nous prend dans les entrailles, ça nous fait nous sentir important, unique.

Il était mon quotidien, je n'imaginais plus ma vie sans lui, sans ses bonjours, ses sourires ni ses mots d'amour. Les résultats du bac étaient dans 2 jours, je commençais à paniquer, à imaginer mille et un scénarios. J'étais très anxieuse, très stressée par cette attente interminable. Julien me disait que j'allais évidemment l'avoir du premier coup, ce que je souhaitais énormément. Ces 2 jours passèrent si lentement, j'en tremblais d'impatience.
Arrivee au lycée, j'arpentais les environs à la recherche de mes amies : elles étaient toutes les plus affolées les unes que les autres. Il restait 5 minutes avant que le verdict ne tombe et la tension au sein des gens présents étaient palpables. Ils étaient tous là. Tous là à retenir leurs émotions lorsque les listes furent accrochées. Certains criaient de joie tandis que d'autres pleuraient à chaudes larmes. Ça me fendait le cœur. Il était difficile de se frayer un chemin au milieu de toutes ses personnes euphoriques. Tous étaient déchaînés. La peur m'envahissait, parcourant la liste des reçus, de loin, je n'apercevais pas mon nom. Je dus m'approcher pour enfin le voir. Oui je l'avais, sans mention mais je m'en fichais, je l'avais c'était le principal. Je souriais, la pression n'était pas encore totalement descendue mais ça n'aurait pu tarder. Je voyais mes amies sous le choc de passer au second tour. Je tentais de les rassurer mais elles étaient six pieds sous terre. Mes belles paroles n'auraient en rien changé leur état d'âme.
Mon premier réflexe fut d'envoyer un message à Julien et il me répondit immédiatement « Bravo mon amour, tu vois je te l'avais dit que tu l'aurais, tu es la meilleure » Ses messages de soutien et d'encouragements me faisaient tellement plaisir maintenant que j'étais bachelière et surtout je le verrais dans 4 jours. J'avais tellement hâte rien que d'y penser. Il allait m'envelopper de son étreinte une deuxième fois. Il ne fallut plus qu'attendre, à nouveau. La vérité, c'est que je n'aimais pas la distance. C'était la première fois que je la vivais aussi mal peut-être parce que mes sentiments étaient surdimensionnés... peut-être car j'espérais venir le voir quand il n'allait pas bien, quand il était en manque de mes câlins. Tout. Tout aurait pu être si simple si nous habitions à côté...

Mais la vie n'est jamais parfaite...

Bonjour tristesse...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant