CHAP 51

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Nos ardeurs assouvies, nous restâmes serrés l'un contre l'autre pendant un long moment, sans parler, jusqu'à ce qu'une question me vienne à l'esprit.

— Gino ?

— Quoi.

— Qu'est-ce qui t'as décidé à revenir ?

— Si je te dis Toi, je suppose que ça va pas te satisfaire, dit-il avec son sourire à fossettes.

— T'as raison, je veux tout savoir de ton parcours. Du moment où t'es parti, jusqu'à celui où tu as pris ta décision.

Il fronça les sourcils puis se leva. Tirant son sac de dessous la couchette, il le souleva et le posa près de moi.

— J'te ferai un compte-rendu plus tard, Princesse. Pour l'instant, j'ai deux trois bricoles à te montrer et aussi à t'expliquer.

Je me relevai, intriguée.

— Tu m'as ramené un cadeau ?

— Sois pas pressée comme ça...

Il sortit du sac une petite boite en plastique noir, de forme carrée et me la tendit.

— C'est de la part de ma mère.

— Qu'est-ce que c'est ? demandai-je en le prenant.

— Tu le sauras en l'ouvrant.

Ce que je fis avec précipitation et à l'intérieur, je découvris un pendentif en or qui représentait un hérisson accroché à une chaîne, elle aussi en or. Deux petits diamants étaient incrustés à la place de ses yeux. Du coup, les miens s'humidifièrent à nouveau.

— C'est pour te souhaiter la bienvenue parmi nous, ajouta-t-il solennellement.

— C'est trop beau. Elle aurait pas dû.

— C'est son idée, pas la mienne, précisa-t-il.

— Tu lui as dit ?

— Oui. Elle sait tout.

— Tout... tout ?

— Oui, Lili. Tout.

— Qu'est-ce qu'elle a dit ?

— A peine une semaine après que mon oncle lui ait tout expliqué, ça comprend ce que tu es mais aussi son plan, elle m'a remis la boite en me disant «Dis-lui qu'elle est la bienvenue chez nous et qu'on l'attend.»

Je ne savais pas quoi dire. De toute façon, mes yeux parlaient encore pour moi...

— C'est pas fini. Et ça, c'est de moi, me dit-il en se penchant pour sortir une boite à chaussures qui se trouvait aussi en dessous de la couchette.

— Tu m'as acheté des chaussures ?

— Non, je les ai volées !

— T'as fais quoi ?

— Mais tu crois tout ce qu'on te dit, toi ! Bien sûr que  je les ai pas volées. J'suis pas un voleur, moi !

— Non, t'es comme Daven, tu ne fais que saisir les occasions...

— Bon, tu regardes ou tu préfères continuer à taper la discut' ?

— Ok, ok, je regarde.

J'ouvris la boite et un cri de stupeur sortit tout droit de ma bouche.

— Gino, c'est des sabots !!!

— Oui.

Je m'extirpai de la couchette et tout en tenant la boite dans mes mains, je répétai.

LES AILES DE MA VIE 2  Au travers de l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant