CHAP 39

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 Nous fûmes réveillés par la sonnette de la porte d'entrée. Falco alla ouvrir en râlant :

— Quand le père sera revenu, je m'exile trois semaines en vacances, très loin d'ici !

Je l'entendis ouvrir la porte puis Kimy, qui au son de sa voix donnait l'impression de péter la forme.

— Salut ! dit-elle enjouée. Ouah, la tête que t'as !!! Mais t'as fait la nouba toute la nuit où quoi ?

— Qu'est-ce tu veux, lui répondit peu aimablement Falco.

— Deux choses, Lili et accessoirement mon portable ! dit-elle sans se démonter.

Je supposai qu'il le lui rendit quand j'entendis mon amie le remercier.

— L'autre chose bouge pas d'ici ! argua Falco toujours aussi aimable.

— Ah bon ? Je peux rester aussi moi ?

— Dégage en cours Kimy et tout de suite !

— Pfft. Comment t'es pas drôle au réveil, toi. On dirait le Daven, c'est un truc de fou ça !!!

— Kimy...

— Ok, je m'en vais ! Tu lui feras des gros bisous à ma pote, hein ?

Il ne prit même pas la peine de lui répondre et lui ferma la porte au nez. Quand il revint près de moi et qu'il me vit le doigt pointé sur ma joue tendue dans sa direction, il me lança un regard noir qui voulait dire : Même pas en rêve.

Je n'insistai pas, mais mon air moqueur le fit soupirer.

— C'est quoi le programme d'aujourd'hui ? lui demandai-je, changeant de sujet.

— Ce midi on mange au terrain.

— Et avant et après ?

— Propose !

— Je voudrais voir mon père cet après midi.

— Ok !

La journée passa assez vite. Après m'être préparée, nous nous étions rendus chez les Dhoms. Falco, à peine arrivé, m'avait laissé à la surveillance de sa mère qui était seule, les enfants étant tous à l'école, pour prendre un peu de repos qui dura jusqu'au repas du midi. Pendant ce temps, j'avais profité de Jump qui après m'avoir fait une fête phénoménale, ne m'avait plus quittée. Nellita avait prévenu le collège pour mon absence. Motif : «Elle se sent pas bien». Puis nous avions discuté de tout et de rien et je l'avais aidée à préparer le repas. Quand celui-ci fut terminé, nous avions tous les trois rejoint l'hôpital pour passer deux bonnes heures avec mon père, qui était ravi de revoir Falco et Nellita et ravi de nous annoncer que sa sortie était proche.

Alors que nous étions sur le point de partir, mon père m'avait dit :

— N'oublie pas de m'appeler ce soir, pas comme hier soir !

Je m'étais excusée, le lui avais promis, et lorsque je lui avais déposé un baiser sur le front, il m'avait recommandé en murmurant, d'être très prudente, comme une confidence, mais pas suffisamment bas car Falco l'avait entendu. Même s'il n'avait pas relevé, j'avais bien vu qu'il avait tiqué...

Le soir venu, je demandai très solennellement l'autorisation à Falco de me rendre chez moi. Il refusa dans un premier temps, méfiant. Mais au vu de l'insistance, pour ne pas dire prise de tête, que je lui infligeai, il céda.

— Mais je ne te lâche pas d'une semelle !!!

— Pas de problème, tu me frotteras le dos quand je prendrai ma douche, j'adore ça !

LES AILES DE MA VIE 2  Au travers de l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant