« A chaque couleur son caractère
Les bleus sont joyeux et les verts solitaires
...
Et pour la première fois Monsieur Violet
Se sent l'envie de rigoler »Hermione est sur un lit à l'infirmerie lorsqu'elle se réveille. Elle imagine qu'il l'a transportée, contre son gré, seulement à cause de sa dernière réplique. Elle l'en remercie intérieurement. En tout cas, elle n'a pas parlé, et elle en est plutôt contente. Elle se lève, s'échappe, remonte rapidement à sa maison, se lave et s'habille. Revenant vers son lit pour le faire, elle déplace son manteau et, soudain, se souvient du cadeau qu'elle avait en poche. Elle tâte une première poche : rien. Un peu paniquée, elle s'acharne sur la deuxième. Toujours rien.
- Oh non... Non non non non non !
Elle laisse tout en plan.
Elle se mit alors à refaire le chemin à l'envers, en courant. Repasser par l'infirmerie ne lui semblait pas nécessaire. Non, elle devait l'avoir perdu sur le chemin, quand son professeur l'avait portée...
Par acquis de conscience, la jeune femme repassa tout de même par l'infirmerie, en trombe, sous le regard désapprobateur de Madame Pomfresh. Cela ne la freina en rien.
Au contraire, Hermione la fuit vite et descendit précipitamment les escaliers. Passant près de la Grande Salle, elle y vit les élèves qui étaient restés pour les vacances qui mangeaient leur petit déjeuner. La jeune femme s'arrêta net, observant la table des Gryffondor, et, dans son prolongement, son professeur de potions. Elle ne put s'empêcher un sourire reconnaissant avant de repartir en courant.
- Je dois le retrouver !
Elle déboula dans le parc du château, manqua de tomber dans la neige. Le froid la gela. Pourquoi n'avait-elle pas pris son manteau ? Aucune importance. Il fallait qu'elle retrouve son paquet, son précieux paquet... Ses pas suivirent les traces que son professeur avait laissées dans la neige un peu plus tôt, en la ramenant, mais celles ci s'effaçaient déjà. Ses yeux, eux, scrutaient partout. Elle cherchait un paquet bleu, au ruban argent. Un paquet dans lequel le destinataire ne retrouverait pas les couleurs de Gryffondor...
Plus le temps passait et plus elle paniquait. Elle ne voyait rien. Pourtant, du bleu nuit, ça ne pouvait pas se rater ! Malheureusement la neige qui continuait de tomber recouvrait tout. Alors, prenant une profonde inspiration, elle sembla se souvenir qu'elle était une sorcière et sortit sa baguette. Elle ferma les yeux, n'osant pas regarder ce qu'il se passerait après qu'elle ait prononcé les mots suivants :
- Accio cadeau.
Elle déglutit difficilement, ouvrit les yeux. Il n'y avait rien qui venait, aucun bruit. Claquant des dents à cause de la morsure du froid, une larme glissa silencieusement sur sa joue. C'était de la tristesse et de la colère. Elle n'aurait pas dû le prendre pour sortir, c'était de sa faute si elle ne l'avait plus. Une seconde larme coula, puis elle renifla et sécha ses larmes. Tant pis. Au moins, elle n'aurait plus à se demander si elle allait l'offrir ou non.
Elle allait se retourner pour reprendre le chemin du château, résignée, quand elle sentit un poids sur ses épaules. Elle fit volte face et se trouva devant son professeur de potions, qui venait de retirer sa longue cape noire.
- Sombre idiote.
Ce fut les seuls mots qu'il prononça, en faisant demi tour, et elle le suivit jusqu'à la grande porte sans un mot. Une fois la porte passée, il reprit sa cape des épaules de son élève sans aucun ménagement et la repassa rapidement. Plongeant sa main dans la poche de son pantalon, il en sortit le paquet bleuté tant recherché par Hermione, dont la bouche s'entrouvrit de surprise. Elle se demanda ce qu'elle devrait lui fournir en retour, mais il le lui tendit et elle le recueillit au creux de sa main. Elle l'examina un long moment avant de relever les yeux vers Severus, balbutiant :
VOUS LISEZ
Planète
FanfictionLes préjugés devraient-ils empêcher les gens de se connaître ? Faut il s'y plier ou aller contre ? Hermione a décidé de passer outre et d'aller s'expliquer avec un certain professeur Rogue ... Mais une potion et des objets magiques plus tard, c'est...