Hermione était plutôt soulagée d'être mercredi. Mais chaque jour de plus la rapprochait du lundi. Elle ne supporterait pas le lundi. Elle avait même du mal à supporter les repas. La veille avait été blessante au possible. Elle s'était jurée d'être forte mais elle ne pouvait pas, au final. Parce qu'elle était amoureuse. Elle ne pouvait plus se le cacher. Si elle n'avait que joué avec lui, ça aurait été – bien qu'il l'aurait sans doute tuée à la fin. Mais là c'était sérieux. Elle l'aimait. Et se faire rejeter alors qu'elle avait des sentiments pour lui, ça lui faisait tellement de mal ! Elle aurait presque été prête à l'aimer sans rien avoir en retour que sa présence, ses bras autour d'elle. Harry avait raison. Elle n'était plus elle même. Jamais elle n'aurait pu penser avoir ce genre de raisonnement. Mais non, il fallait qu'elle s'en sorte. Comme elle s'était promis de sortir Rogue de son addiction. Et finalement, elle avait échoué. Était-elle assez forte, avait-elle assez de volonté pour s'en sortir elle même ? Il lui avait dit que non. Il avait sans doute raison. Était-ce lui qui avait raison depuis le début ? Se battre, ne pas accepter, rejeter. Oui, peut être.
Bref. Il fallait tout de même aller en classe et avant ça, aller déjeuner. La rouge et or marchait à côté d'Harry, mais se stoppa devant les portes. Harry lui sourit avec compassion.
- Un problème avec la grande salle ? Lui demanda-t-il.
- Un peu, répondit-elle.
- Quel bonheur, je ne suis plus seul.
Cela eut le mérite de faire rire son amie.
- Je serai tes yeux, déclara-t-il.
Elle rit à nouveau, puis se laissa guider du bout des doigts, qu'il lui tenait. Elle baissait la tête. Elle savait que c'était une réaction stupide, mais elle avait peur, en levant la tête, de croiser ses yeux, de ne pas en sortir, de pleurer à nouveau. Elle se sentait faible, mais plus forte avec Harry à ses côtés. C'est vrai, il n'avait pas réellement cherché à savoir, mais il faisait tout pour qu'elle se sente bien, sans poser aucune question. Le sauveur du monde sorcier était avant tout, et depuis le début, le sien. Quant à elle, elle avait fait le serment tacite de le suivre jusqu'au bout, n'importe où, sans broncher. Et depuis le début de l'année, elle se battait à ses côtés, contre tous, et contre le Ministère même, pour clamer le retour de Celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom.
- Je t'aurais bien tiré ta chaise, mais ça m'est impossible.
- Tu pourrais faire des efforts, tout de même.
Ils s'assirent ensemble, bientôt rejoint par Ron, en retard, et mangèrent en parlant de tout et de rien, Hermione essayant de prendre en considération ce qu'Harry lui avait dit la veille. Il fallait qu'elle redevienne elle-même. Mais elle avait trouvé sa place dans le silence, elle l'aimait. Il lui rappelait ce temps passé avec lui. ... Et c'était pour ça qu'elle devait parler.
Harry et Ron restèrent près d'elle toute la journée. Ce n'était pas différent de l'accoutumée, mais cette fois, elle s'en rendait compte, elle était réellement là. Elle faisait tout pour rester « consciente », pour ne pas se laisser aller à ses pensées. Et c'était plutôt agréable. Harry et Ron parlaient du cours précédent, du cours suivant, de leurs professeurs, des devoirs donnés, se plaignaient et disaient qu'ils prendraient des inventions des Weasley pour ne pas assister aux cours de la semaine suivante ...
- PAR MERLIN ! S'écria Hermione.
- Oh ça va, Mione, les pseudos cours d'Ombrage sont inutiles, tu le sais aussi bien que moi ! Se défendit Ron.
- Ce n'est pas ça, Ron, fit-elle en regardant ailleurs, honteuse d'une telle révélation. Oui oui, tu as raison.
- Tu nous y autorises ? Demanda-t-il.
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Planète
FanfictionLes préjugés devraient-ils empêcher les gens de se connaître ? Faut il s'y plier ou aller contre ? Hermione a décidé de passer outre et d'aller s'expliquer avec un certain professeur Rogue ... Mais une potion et des objets magiques plus tard, c'est...