Une silhouette toute de noir vêtue se planta devant la porte d'une petite maison située dans une petite ville d'Australie et, pour la énième fois, vérifia que l'habitation était bien celle annoncée par l'adresse située sur le parchemin qu'elle avait dans la main. Puis, après une profonde inspiration, la silhouette frappa quelques coups contre la porte. Elle attendit quelques secondes et enfin entendit du bruit à l'intérieur. On ouvrit, et la silhouette se retrouva face à une femme d'une cinquantaine d'année, au visage fatigué et qui semblait meurtrie par un événement difficile.
- Oui ? Murmura-t-elle d'une voix cependant très douce.
Des cheveux noirs tombaient en frange trop longue devant ses yeux, et elle dut passer ses mains dedans pour voir qui lui faisait face. De plus, l'heure tardive n'aidait pas, et l'ampoule du perron ayant lâchée, elle avait du mal à distinguer les traits de l'homme.
Pendant un instant, Severus Rogue se demanda ce qu'il faisait là, puis il prit une profonde inspiration et sortit de sa poche une photo, qu'il présenta à la femme.
- Bonjour, Madame. Excusez-moi de vous déranger si tard. Connaissez-vous cette jeune fille ?
Il avait dans ses mains une photo moldue d'une jeune fille souriante, dont la frange châtain trop longue tombait devant ses yeux. Ses cheveux étaient bouclés, comme ceux de la femme qu'il avait devant lui ; bien qu'elle les ait attachées en un chignon, certaines mèches rebelles tombaient en jolies boucles autour de son visage.
- Eh bien, elle me dit quelque chose, mais ... Est-ce qu'elle habite dans le coin ?
Severus hésita.
- Avez-vous quelques minutes, Madame ?
La jeune femme plissa les sourcils et le maître des Potions y décela l'expression d'Hermione, mais finalement, elle fit entrer l'étranger. Elle l'invita à aller s'asseoir à la table du salon, où il fut amené à saluer son mari.
- Je vous sers quelque chose ? Demanda la femme en tremblant légèrement.
- C'est très hospitalier de votre part, Madame, mais ce ne sera pas nécessaire, répondit Rogue. Merci.
Elle prit place à côté de son mari, en face de l'étranger, qui posa bien en évidence la photo d'Hermione sur la table. Celle-ci tenait Violette dans ses bras.
- Est-ce que ... est-ce que c'est votre fille ? demanda la femme en pointant l'enfant du doigt. Et ... votre femme ?
Severus avala difficilement sa salive.
- C'est bien ma fille, commença-t-il. Mais sa mère refuse d'être ma femme ... pas tant qu'elle n'a pas retrouvé ses parents.
En même temps, les personnes qui lui faisaient face froncèrent les sourcils, pas sûrs de comprendre. Les légers tremblements de la femme ne s'arrêtaient pas.
- Ce que je vais vous dire va peut-être vous paraître étrange mais ... écoutez-moi jusqu'au bout, s'il vous plaît. Je ne vous veux aucun mal, je n'ai dans l'idée de vous faire aucune farce, ni de vous escroquer, je veux juste pouvoir me marier avec la femme que j'aime.
La femme fit un petit signe de tête comme quoi elle comprenait, et invita l'homme à commencer son récit d'un geste de la main tremblotant. Rogue sortit d'une poche spéciale de son pantalon sa baguette, sous les yeux un peu inquiets des parents d'Hermione.
- Je ne sais pas ... si vous croyez en la magie. Vous êtes ce que nous, Sorciers, appelons ... des « moldus », des personnes sans pouvoir magique. Il fut un temps où les moldus et les sorciers ne se mélangeaient pas ... mais les temps ont changé. La femme que j'aime ... est ce qu'on appelle une sorcière née-moldue. Comme tous les sorciers, elle est allée faire ses études dans une école de Magie ... Et elle est allée à Poudlard, en Angleterre.
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Planète
FanfictionLes préjugés devraient-ils empêcher les gens de se connaître ? Faut il s'y plier ou aller contre ? Hermione a décidé de passer outre et d'aller s'expliquer avec un certain professeur Rogue ... Mais une potion et des objets magiques plus tard, c'est...