Chapitre 28 : Le chaperon s'installe dans le salon

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« Le chaperon s'installe dans le salon
Demande de l'eau, du sirop des boissons,
Et pour la première fois Monsieur Violet
Se sent l'envie de rigoler... » ~

Hermione se réveilla d'une humeur merveilleuse. Severus Rogue l'avait acceptée, enfin ! Depuis la veille elle avait du mal à y croire. Mais ça y était ... Elle espérait juste qu'il n'ait pas encore elle ne savait quelle saute d'humeurs ou réflexion personnelle trop poussée qui finalement les séparerait. Car elle était si bien avec lui ! Elle ne voulait plus en être éloignée. C'était comme si, loin de lui, elle n'était qu'une moitié d'elle. Peut être était-ce vrai d'ailleurs, compte tenu de ce que disait Harry. Mais qu'importe ce que disait Harry ! Elle avait Rogue maintenant, il l'acceptait, il la voulait ! Le soir, même s'il avait été dans une heure, aurait semblé se trouver à une éternité. Elle était à des éternités de ce soir. Elle ne voulait que le voir !

Elle posa sur son lit les affaires des cours qu'elle étudierait le soir afin de les récupérer au plus vite après le repas, puis prépara son sac pour la journée, et alla se préparer. Revenant pour saisir ses affaires, elle vit dépasser de sous son lit un morceau de tissus blanc et sourit à cette vue. Peut être dormirait elle chez lui ce soir. Peut être dormirait-elle ... Avec lui ? Oh par Merlin ce serait tellement fantastique !

La jeune femme prit les draps et leur lança un réducto, puis plia le mouchoir obtenu et le posa sur ses affaires du soir. Vérifiant dans un miroir qu'elle était présentable (même si ce matin, le mot « parfaite » était le plus approprié), elle descendit dans la salle commune.

Harry et Ron notèrent directement son changement de comportement (ainsi que les couleurs sur ses joues) et lui sourirent. Ça faisait du bien de la revoir. De plus, la veille au soir, elle les avait tannés pour qu'ils quittent leur jeu d'échec façon sorcier pour réviser. Oui, Hermione était belle et bien de retour.

Elle franchit la porte de la Grande Salle avec fierté, droite, regardant au loin. La présence de Severus, fidèle à lui même mais dont le regard sembla s'éveiller en la voyant, la remplit d'allégresse.
- Que de progrès, lui fit Harry.

- En effet, lui répondit la brune, tu n'imagines pas à quel point. Oh Harry je ne m'étais pas sentie aussi heureuse depuis longtemps !

- On avait cru comprendre, dit Ron. Mais on comprend pas pourquoi.

- Je ne peux pas trop vous en parler ... Pour l'instant. C'est trop récent, il vaut mieux que je ne dise rien. Mais vous saurez si ... Si ... Eh bien, si tout va bien.

- D'accord, fit Harry.

Ils déjeunèrent dans la joie et la bonne humeur et ainsi passa la journée. Même les professeurs virent à nouveau en elle cet éclat de génie dans ses yeux, cette envie de réussir. Et à la fin de chaque cours, ce jour ci, elle était allée voir les professeurs pour leur dire que, malgré ses résultats satisfaisants, ils se devaient d'être intransigeants et durs avec elle, afin qu'elle soit meilleure encore

Rogue changeait complètement sa vie. Comment tous les autres pouvaient ils ne pas le voir ? Ne pas lui laisser cette chance ? Il était droit, et juste, et plein d'esprit. Il avait de véritables dons pour la rhétorique, pour les potions, et pour la magie noire, qui s'avérait être quelque chose de très intéressant et de très complexe. Il la poussait vers le haut, il l'aidait à s'envoler, l'aidait à être celle qu'elle voulait être, même s'il était parfois rude dans sa façon de le faire. Il avait toujours une raison, la bonne raison. C'était un homme bon, et généreux. Pourquoi était elle la seule à le savoir ?

C'est toujours sur cet espèce de nuage qu'elle entra le soir dans les appartements de Rogue, après le dîner. Elle s'annonça et le Maître des potions ne se fit pas attendre. Il vint vers elle et, planté devant elle, il eut une sorte de sourire. Puis il laissa légèrement sa main glisser sur le bras de sa Gryffondor pour lui retirer son serpent, qu'il posa avec le sien sur la table basse. D'un geste de la main, il invita Hermione à faire comme chez elle et il la suivit dans la bibliothèque.

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