Je n'y crois pas... Un flingue. Je reste plusieurs minutes ébahie devant cet objet tout en laissant fuser les questions dans ma tête. Tout d'abord, je prend peur et lâche le pistolet qui s'écrase sur le sol dans un bruit fracassant. Mon coeur bat au rythme d'une danse endiablée et je tremble légèrement. Je ne saurai si c'est à cause de la colère qui va surgir incessamment sous peu, ou si c'est la peur.
Comment a-t-il pu s'introduire chez moi ? Je dois me protéger de quoi ? de qui ? La seule personne contre laquelle je dois me protéger est Dylan. Cela me montre une fois de plus qu'il est dangereux et qui peut faire de moi ce qu'il veut. Il a trouvé toujours quelque chose pour me surprendre, de la mauvaise façon.
De plus, ce n'est vraiment pas le moment de réapparaître et de m'annoncer, subtilement, que je suis en danger. Mon coeur se serre et vient jusqu'à m'étouffer tant cette situation me dépasse. Je l'aime et je dois me méfier de lui, c'est une sensation horrible.Tout à coup, l'événement que j'attendais se produit. L'adrénaline se diffuse dans tout mon corps, tandis que la colère s'incruste dans mes pores. Je suis en feu. J'ai envie de tout péter. Mes nerfs sont à vif et c'est comme si un espèce de voile rouge s'est posé sur mes yeux. Je perds le contrôle de moi-même. La colère me consume. Je ne suis plus qu'une boule de haine. Je suis souvent en colère, mais à ce point-là, non. Je savais que ce moment arriverait. Trop d'émotions et d'événement se sont manifestés d'un seul coup. Mon corps et mon esprit n'ont pas supporté. Je ne suis plus qu'une boule de colère bouillonnante prête à raser toute la surface de la planète. Toute trace d'amour pour Dylan ayant totalement disparue. Je ne suis que haine.
Je me lève promptement et ramasse rapidement le flingue que je fourre dans mon pantalon. À la même place que mon couteau, hier.
Je ne sais pas ce que je vais en faire, cependant, je pense qu'il pourrait m'être utile. Je jette un coup d'oeil à l'heure. 19h48. La salle de sport est fermée. J'ai la ferme intention d'aller me défouler avant de le faire sur une personne innocente ou qui aurait l'audace de me barrer la route. L'inconvénient de mon état de transe en ce moment, c'est que je n'ai aucune limite. Je pourrai même faire du mal à mon frère ou Vanessa, sans le vouloir. Mon esprit ses évadé en ne laissant que mon corps bouillonnant de colère.J'ouvre mon armoire à la recherche de mes gants de boxe et d'une tenue de sport adéquate. Je jette toutes les fringues qui s'imposent devant moi et les balancent en arrière, non sans jurer. Je finis par les trouver. Ils sont noirs avec des bandes rouges. Ce qui démontre parfaitement mon état. Rouge comme la colère et noir comme mon âme. J'enfile rapidement un short de sport et un débardeur noir.
Je dévale les escaliers et fonce dans le garage. Je remercie une force divine que mon frère ne soit pas là. J'aurai pu lui faire du mal et ce n'est pas ce que je veux. Arrivée dans le garage, je fouillé négligemment dans chaque placard à la recherche de mon punching-ball. Je le trouve enfin, entre deux cartons à moitié ouverts. Je le sort et l'accroche au plafond, à une sangle prévue à son effet. Une fois accroché, je me mets en position en fronçant les sourcils tout en fixant sérieusement le punching-ball, prête à livrer bataille. Mais avant, je retire le flingue de mon pantalon et le pose sur une vieille table dont la peinture blanche s'écaille.
Un coup part. Il ne suffit que d'un seul coup de poing pour que mon corps évacue un peu de fureur. Les coups fusent je ne m'arrête pas. Je commence doucement à transpirer. J'essuie un filet de transpiration sur mon front à l'aide de mon avant-bras.
Je frappe de toutes mes forces dans le punching-ball, puis je m'imagine que c'est Dylan, alors je tape plus fort. Je visualise mon poing s'écrasant contre sa mâchoire. Je m'empêche de penser à Jordan. Sinon, je tirerai dans le sac avec le flingue afin que je m'imagine lui transpercer le coeur. Je lâche le coup de grâce et m'écroule littéralement par terre, à bout de forces. Émotionnellement et physiquement. Ma respiration est saccadée et ma poitrine se soulève et s'abaisse à une vitesse impressionnante. Le sol me donne des frissons mais cette sensation fait un bien fou. Ça rafraîchit. Ma colère semble être retombée, mais pas totalement évanouie. Je me repose quelques minutes, allongée sur le sol, puis me relève avant de prendre l'objet de tous mes questionnements et mes tourments. Je le touche, le tripote sans vraiment savoir ce que je cherche. Mon esprit s'est a nouveau évaporé.
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Un Simple Pari
RomanceTout à commencé par un simple pari. Chanel, 17 ans, a un passé compliqué Mais tout va basculer le jour où Dylan va débarquer dans sa vie. Tous deux mêlés à un passé difficile, il va l'entraîner, malgré lui, dans ses sombres secrets et son bordel quo...