chapitre 63

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Je papillonne des paupières pour enfin finir par les ouvrir. La lumière du jour illumine complètement la pièce étant donné que je n'ai même pas prit la peine de fermer les volets hier soir. Je tourne la tête à gauche. Dylan dort à poings fermés, dos à moi. Merci, mon amour... Je me redresse et, à tâtons, je pars à la recherche de mon téléphone que j'ai senti sous mon dos cette nuit. Plusieurs fois, je touche le torse nu de Dylan, mais il ne vacille pas, plongé dans un profond sommeil. Je finis par trouver l'objet de mes recherches au bout du lit. J'appuie sur le bouton principal et découvre trois messages de Vanessa. Je n'ose même pas les lire. En revanche, un chose m'interpelle et fait accélérer considérablement mon rythme cardiaque d'un cran. L'heure. Il est exactement dix heures vingt huit, et il y a cours. Ça explique sûrement les messages de Vanessa. Je voulais aller en cours spécialement pour lui parler à elle, et aussi aux autres, par la même occasion. Il est hors de question que je loupe toute une journée. Je sors du lit et retrouve immédiatement la merveilleuse sensation d'une peau poisseuse.

Sans aucune douceur, je crie :

- Debout !

Dylan se retourne sur l'autre flanc, il est désormais face à moi mais ne daigne même pas ouvrir un œil.

- On est en retard pour les cours, Dylan.

- Et alors ? Marmonne-t-il en plongeant sa tête dans l'oreiller.

- Alors il faut se réveiller. Je tape dans mes mains pour le motiver, mais il n'en fait rien.

- D'où te sort toute cette motivation ?

Je décide de la jouer philosophe.

- Les cours, c'est important, je conclue en choisissant mes vêtements dans mon armoire.

Le son de son grognement étouffé parvient jusqu'à mes oreilles. Il se redresse en se frottant les yeux, puis il se tourne vers moi et me regarde, avec un sourire carnassier.

- T'es trop sexy, putain...

Je ferme l'armoire et sourit en me tournant fièrement vers lui.

- Je le sais. Mais tu vas quand même te lever.

Il grogne une nouvelle fois en se levant, enfin. Il m'ouvre ses bras pour que je lui fasse un câlin mais je l'esquive en fuyant vers la salle de bain, mes vêtements à la main. Je verrouille la porte et me réjouit à l'idée de pouvoir prendre un douche. Je me sens sale, c'est une sensation horrible. La porte se met à trembler sous les coups incessants de Dylan.

- Qu'est ce que tu veux ?

- Prendre une douche.

Évidemment.

- Attend. Ton. Tour.

- Mais... je voulais la prendre avec toi... chuchote-t-il à la manière d'un enfant qui demande désespérément des bonbons.

J'ignore l'imbécile qui se tient derrière la porte et rentre dans la douche. Le bien-être m'envahit. Rien de mieux qu'une bonne douche chaude dès le matin, c'est revigorant.
Je rince le savon qui recouvre ma peau, sors de la douche puis recouvre mon corps de ma serviette. J'ébouriffe mes cheveux que je viens de laver pour qu'ils ressemblent à quelque chose. Je stoppe tout mouvement lorsque j'entends le verrou de la porte émettre un bruit étrange, comme si quelqu'un essayait de l'ouvrir. Mes doutes se confirment quand Dylan apparaît tout sourire, en boxer. Il entre tranquillement, referme la porte derrière lui et se met à chercher une serviette, je suppose, dans les placards. Sa carrure m'impressionnera toujours. Il est plutôt bien bâti pour un garçon de dix sept ans, ce qui est très loin de me déplaire.

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