Épilogue

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Six mois plus tard...

- Je dois dire que tu m'impressionnes, Chanel, me confie Vanessa en posant un carton sur le carrelage blanc du petit salon.

- Ah oui, pourquoi ?

Je balaye mon nouvel appartement des yeux, avec un sourire triomphant, fier. J'ai fais le bon choix.

- Tout ça, dit-elle en désignant la pièce qui nous entoure, ton déménagement, ton engagement...

Je ne lui laisse même terminer sa phrase et la reprend :

- Je ne suis pas mariée !

Beurk. Elle semble oublier que je n'ai que dix huit ans. Ma jeunesse est loin d'être terminée bien que j'ai déjà bien entamé ma vie d'adulte.

- Je n'ai pas dis que tu l'étais, m'assure-t-elle en riant.

- Si, tu as dis "engagement".

Elle rit de plus belle. Ok, là elle se moque complètement de moi.

- Je parlais de ton couple.

Je souris. La présence de ma meilleure amie m'aide beaucoup. Ce n'est pas facile de quitter sa maison, bien que je déteste mon père, ça fait quand même bizarre. Après avoir ignoré Vanessa pendant plusieurs jours, il y a maintenant six mois, j'ai absolument tout fait pour qu'elle me pardonne, même si je savais qu'elle le ferait bien un jour. J'ai même été jusqu'à lui jeter des pierres à sa fenêtre en pleine nuit comme un garçon qui essaye désespérément de récupérer sa copine, sauf que moi, c'est ma meilleure amie, ma vie. Les autres aussi m'ont pardonné. Logique, au bout de six mois. D'ailleurs, tous ont été choqués que je m'installe avec Dylan. C'est vrai que cette situation ne me ressemble pas, du moins elle ne me ressemblait pas avant que je fasse la rencontre de Dylan. Pour fêter notre déménagement, nous avons invité toute la bande à fêter ça ce soir. Et aussi pour leur montrer qu'on ne va pas les abandonner au profit de notre vie de couple.

Mon père n'a pas spécialement approuvé cette décision mais a décidé de s'y plier quand même. Nous avons fait un grand pas en avant depuis que j'ai décidé de vivre ici, avec Dylan. Je crois que j'ai mûri. Je ressens toujours cette espèce de haine lorsque je le vois mais j'essaye de passer outre. Je ne dis pas qu'un jour, il se pointera chez nous avec une dinde à la main pour Noël mais qu'il passera simplement dire bonjour.

Je pousse un soupir de soulagement quand je pose le dernier carton. Je fais le tour du salon des yeux et éprouve une certaine fierté. Mon coeur se gonfle de bonheur. Je commence à prendre conscience que j'ai réellement de la chance d'avoir un père riche, bien que ça me détruise les neurones de le penser. Grâce à lui et à l'argent qu'il a déposé sur mon compte, nous avons pu acheter les meubles nécessaires et la décoration sans budget. Je ne sais pas où tout ça va ne mener car niveau perspective d'avenir, je ne vois que du flou, de l'incertitude. Nous sommes jeunes et inconscients. La vie d'adulte n'est pas encore totalement à notre portée mais nous avancerons ensemble, main dans la main.

Dylan ferme la porte après avoir congédié mon frère, Vanessa, Alice, Émilie, Enzo et Anna. Il se tourne vers moi et sourit de toutes ses dents.
Il me rejoint rapidement et me prend dans ses bras. Je pose ma tête sur son torse tandis qu'il m'entoure fermement de ses bras. Mon rythme cardiaque augmente, celui de Dylan aussi. Je le sens contre ma joue. Je l'aime tellement, comme je n'ai jamais aimé personne. Il y a bien Vanessa et mon frère qui comptent plus que tout au monde pour moi, mais ce n'est pas le même amour.

- Je t'aime, je souffle en le serrant dans mes bras.

- Je t'aime, plus que tout au monde, Chanel.

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