Je suis plantée là, devant ma maison en redoutant ce qu'y va s'y passer dans quelques minutes. Une boule de colère se loge dans mon estomac. Super, aumoins je sais que cette discussion partira en cacahuète...
Dylan passe une main au creux de mes reins pour me pousser à avancer. Prise d'un élan de colère, je plaque violemment mon pied contre le sien et l'écrase. Il grimace.
- Pourquoi t'as fait ça ? Il fronce les sourcils.
Je souris, toujours dans la provocation.
- Tu ne me touches pas, je réplique catégoriquement.
Il soupire et se dirige vers la porte d'entrée, la tête baissée. Il me ferait presque pitié. Lorsque j'arrive à sa hauteur et que nous nous préparons à entrer, je tape ma main sur son épaule en disant :
- Pleure pas, Caliméro. Ça va bien se passer.
C'est aussi ma façon à moi de me réconforter. Il me jette un regard noir et ouvre la porte. Je lui emboîte jusqu'à l'intérieur de la maison. Personne à l'horizon. En revanche, j'entends Christian au téléphone, je tend l'oreille :
- Vous n'avez aucune autre information à me donner ? Râle-t-il.
À cause de ses allers-retours incessants, il finit par passer devant nous pour aller jusqu'à la cuisine. Lorsqu'il nous aperçoit, il nous fait signe de nous assoir. Je reste debout, tandis que Dylan s'exécute sans broncher. Bon garçon.
- Je n'ai pas attendu deux putain de mois pour la rénovation de ma banque, pour que finalement vous me disiez que vous n'avez toujours pas retrouvé les braqueurs ! Vocifère Christian.
J'observe discrètement Dylan qui semble être en train de réfléchir intensément.
- Attends. Ton père est le plus riche banquier de Marseille ?
Je frissonne. Mon père... beurk. Pourtant, sans réfléchir, je rétorque d'une voix blanche :
- Non, c'est une légende.
Il ricane puis retourne à sa réflexion intensive. Les paroles de Vanessa se bousculent dans ma tête. Mes yeux se dirigent instinctivement en direction de Dylan, qui pianote sur son téléphone.
- J'ai mis une sacrée somme d'argent dans la rénovation, je veux que vous les fassiez croupir en prison, ordonne-t-il d'une voix autoritaire.
Je ne sais pas à qui il parle mais leur discussion est loin d'être amicale. Ils doivent sûrement parler du braquage de la banque.
Je commence doucement à m'impatienter. Je regroupe mes cheveux et les attache en queue de cheval haute.
- Démerdez-vous !
Sur cette dernière parole au vocabulaire fleuri, Christian nous rejoint dans la cuisine après avoir raccroché.
- Bien. J'ai pris des mesures radicales te concernant, Chanel.
Stop ! On rembobine. Christian se comportant en père exemplaire ? Je ris intérieurement tout en le regardant en arquant un sourcil pour l'inciter à continuer.
Les trait durs, il m'ordonne silencieusement de m'assoir. Sous son regard menaçant qui me rappelle tant de souvenirs horribles, je m'exécute, de peur que cela recommence. Dylan me toise, j'ai bien envie de lui rendre la pareil avec un joli doigt d'honneur mais la situation ne joue pas en ma faveur.
- Mais avant, j'aimerai que vous m'expliquiez ce que vous faisiez tous les deux dans le lit d'Alexandre ?
Son regard passe successivement de moi à Dylan, attendant patiemment une réponse. Mon côté provocateur reprend rapidement le dessus.
VOUS LISEZ
Un Simple Pari
RomanceTout à commencé par un simple pari. Chanel, 17 ans, a un passé compliqué Mais tout va basculer le jour où Dylan va débarquer dans sa vie. Tous deux mêlés à un passé difficile, il va l'entraîner, malgré lui, dans ses sombres secrets et son bordel quo...