chapitre 39

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19h12.

Horaires d'ouverture de la salle :

Du lundi au vendredi, de 10h à 19h.
Samedi et dimanche, de 9h à 21h

Décidément, la chance a décidé de m'abandonner sur le rebord de la route, aujourd'hui. La salle de sport est fermée depuis seulement douze malheureuses minutes. Je voulais évacuer toute cette colère à travers des coups avant de voir Vanessa, pour ne pas déverser ma colère sur elle. Le destin semble s'acharner contre moi. Toutes ces révélations tournant en rond dans mon cerveau. Je marche doucement en direction de chez Vanessa. Je ne sais toujours pas ce que je vais lui dire. J'insiste et expire profondément pour me donner un peu de courage.

J'arrive devant la maison de Vanessa. J'hésite à rebrousser le chemin, une nouvelle fois, mais mon désir de réponse se fait plus fort. Alors je frappe à la porte. La porte finit par s'ouvrir, au bout de plusieurs longues secondes, sur sa mère. Linda est une belle femme aux cheveux noirs ébène.Elle me sourit franchement, comme à chaque fois que je la vois. Elle me fait beaucoup penser à Anna. Toujours gentille et prévenante. Elle m'a toujours acceptée malgré mon caractère un tantinet énervant et insupportable. Son sourire chaleureux m'arrache un sourire.

- Chanel ! Comment vas-tu ?

J'ai connu des jours meilleurs.

- Super. Vanessa est là ?

Elle secoue légèrement la tête en pinçant les lèvres.

- Elle est partie à la plage en face de votre lycée avec... Kévin je crois.

Je reste stupéfaite. Vanessa m'avait pourtant dit qu'elle se fichait de lui.

- Merci, Linda.

- Je t'en prie. Hm... Est-ce que Vanessa à des problèmes ces temps-ci ? Demande-t-elle en prenant une mine inquiète.

Oui, moi. Je soupire et sourit de nouveau, pour ne pas l'inquiéter davantage.

- Pas à ma connaissance.

- Bon, d'accord.

Elle semble déçue que je ne lui apporte aucun élément de réponse. Je lui fais un signe de la main pour lui dire aurevoir. Elle me sourit puis ferme la porte.
Je dois avouer que ça me fait chier d'aller jusqu'à la plage, il faut prendre le bus. J'appelle mon frère, au cas ou il serait disponible, ce que j'espère fortement. Une brise fraîche vient caresser mon visage lorsqu'il me dit qu'il arrive dans une minute. Il était dans le coin.

Deux minutes plus tard, j'entends le klaxon de l'Audi TT de Christian, Alex à son commandement. J'entre précipitamment dans la voiture. Alexandre démarre en trombe.

- Tu vas où ? Lâche-t-il froidement.

L'ambiance est électrique. Je ne vais pas tarder à m'énerver et lui aussi.

- La plage.

- Pourquoi tu n'as pas demandé à ton petit ami de t'emmener ?

Son ton sonne hargneux. Qui est mon petit ami ? Je n'en ai même pas. Qu'est ce qui lui arrive ?

- Mon petit ami ? J'arque un sourcil en signe d'incompréhension.

Il bifurque brutalement à droite, manquant de très peu le mur qui était en face. Il est vraiment furieux et je n'en connais pas la raison. Je vis dans l'incompréhension la plus totale, tant de questions flottent autour de moi et demeurent sans réponse. C'est ma vie depuis que Dylan y est apparu.

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