Une étrange relation

Chapitre 20

Je m'esclaffe tout en me rapprochant de lui. Et je m'endors.
Quand je me réveille, je suis juste... seul. Je soupire en retombant dans mes oreillers avant de me rendormir.
Je me réveille en sursaut quand j'entends une sonnerie. Je fronce les sourcils avant de me retourner dans les draps. Je cherche désespérément mon téléphone qui... doit sûrement être dans la poche de mon pantalon d'hier. Je me redresse rapidement et dégaine mon jean avant d'en fouiller les poches. Je trouve enfin mon téléphone et répond.

-   Allô... ? je dis en retombant dans le lit.
-    Ibrahim, comment ça va ?

Je grogne.

-    Comment veux-tu que j'aille alors que monsieur m'a laissé tout seul ? je réponds.
-    Oh mon ange je te promets de me rattraper mais... je... devais m'en aller, je t'ai laissé un mot, tu ne l'as pas vu ?
-    Mm non... tu viens de me réveiller.
-    Tu déconnes ?! c'est pour ça que je ne te trouve nulle part ! T'es toujours dans ta chambre ?
-    Hum, hum...
-    Euh Ibrahim... il est neuf heures et demi...

Je me redresse d'un seul coup.

-    Quoi ?! Oh putain de merde... je dis en me levant. J'ai raté deux heures de cours, putain, putain, putain...

J'attrape un pantalon que j'enfile rapidement avec un tee-shirt. Je mets ensuite ma veste et mon écharpe.

-    Bon... je t'attends en bas du dortoir ok ?
-    Hum, j'arrive.

Il raccroche tandis que je vais rapidement faire ma toilette. Je descends ensuite après avoir mes chaussures. Dans la précipitation, je fonce dans une personne.

-    Hey détends-toi.
-    Dawson putain j'ai raté deux cours... t'es parti à quelle heure ? t'aurais pu me réveiller !
-    Hey, Ibrahim, calme-toi, ce n'est pas si grave pour deux cours bon sang.
-    C'est tout ce que tu trouves à dire... ?
-    Je n'aurais pas pu te réveiller, je suis parti vers trois heures.
-    Trois heures ?! Mais pourquoi t'as dû partir aussi tôt ?
-    Pour la meute...
-    Oh...

Je souris avant de l'embrasser délicatement.

-    Je crois qu'il faut que j'aille en cours maintenant, je dis doucement. Ah, et t'es tout pardonné.
-    Tu es adorable Ibrahim...

Je souris et m'apprête à m'en aller quand il me retient.

-    Mm ?
-    Tient. Je suis sûr que tu n'as rien mangé en partant.

Il dépose un muffin géant sur ma main en me faisant un grand sourire.

-    J'ai pris le plus grand et le plus gros, je sais que pour toi, la bouffe c'est carrément important. Donc...
-    Et c'est moi qui suis adorable... T'es trop mignon merci... en plus j'ai la dalle.

Je l'embrasse délicatement avant de m'éclipser rapidement retrouvant Melissa. Avec Bastian. Putain... pris d'une impulsion, je ne dis même pas bonjour à la jeune femme et tire Bastian plus loin.

-    Qu'est-ce que tu lui veux Bastian ?
-    Pardon ? il demande un sourire en coin.

Je soupire avant de tout déballer.

-    Je sais ce que tu es... Je sais que ta sorcière à fait en sorte de me perdre dans la forêt. Je sais que ce n'est pas Melissa que tu veux mais moi. Alors arrête de tourner autour du pot. Laisse-la tranquille c'est perdu d'avance. Tu ne m'auras pas, je dis d'une traite.

Il ne répond rien pendant un moment. Finalement, son sourire en coin revient alors qu'il caresse ma joue. Je sens un long frisson glacé me parcourir.

-    Oh Ibrahim... tu vas apprendre à ne pas te mettre sur le chemin d'un alpha. Surtout lorsque nous sommes le feu. Je t'aurais. En attendant, ta petite copine me distrait bien.

Il retourne près d'elle tandis que je suis toujours aussi choqué.
Putain mais quel con, quel con... ! Je soupire de mécontentement avant de me diriger vers la salle. Je mange le muffin d'une lenteur extrême. Le professeur arrive et je suis surpris de voir Mélia s'asseoir près de moi. Je la regarde un petit instant hésitant à lui demander ce qu'elle fiche là mais je ne dis rien et me reconcentre sur le prof.

-    N'oublie pas que l'on doit te protéger.
-    T'es pas obligée de te mettre à côté de moi si tu n'en as pas envie, je dis doucement.

Elle rit.

-    Qui a dit que je n'en avais pas envie, elle répond.

Je me tourne vers elle, surpris.

-   Écoute-moi, c'est vrai que... à cause de toi la meute est carrément bancale. Mais nous avons tous remarqué à quel point Dawson tient à toi, c'est carrément plus fort que l'imprégnation. Il est vraiment très amoureux de toi. C'est vrai l'imprégnation à fait pencher la balance, énormément. Mais là... c'est comme si tu faisais ressortir toute l'âme du loup qui est en lui, tu le fais littéralement... bondir, c'est juste, incroyable.
-    Alors vous... ne m'en voulez pas ?