Chapitre 67

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Il m'embrasse et rentre à la maison tandis que je retourne à la clinique.
Cette après-midi se passe bien même si je termine à vingt-et-une heure. Je rentre complètement exténué. Je vais dans ma chambre et me déshabille voulant me sentir à l'aise. Je garde tout de même mon caleçon.
Je sursaute en entendant un bruit derrière moi. Je ferme les yeux et me sers de mon odorat pour me rendre compte qu'il ne s'agit juste que de mon compagnon qui veut me foutre la trouille.

- Dawson... je suis crevé et toi tu veux jouer ?

Il me saute dessus mais je m'écarte et il se prend le mur.

- Je suis peut-être fatigué mais j'ai toujours mes réflexes, je soupire.

Il reprend sa forme humaine et se frotte le visage.

- Mm, je vois ça, il répond.

Je secoue la tête avant de me blottir contre lui.

- Comment vont Tobias et Luke ? je demande doucement.
- Ils vont bien, mon amour.
- Bien comment ?
- Bien, bien. Et ils t'ont demandé toute la journée.
- Heureusement que t'es en congé...
- Ils disent que je suis le papa méchant.
- Ah bon... ? j'interroge en souriant quelque peu.
- Oui...
- Mouais... Où ils sont ?
- Dans leur chambre.
- Tous ?
- Oui tous.
- Je vais aller les voir, je dis en m'écartant.

Il dépose un baiser sur mon front puis je sors de la chambre, n'oubliant pas de mettre mon peignoir allant ensuite directement dans la chambre des enfants. Ils sont tous assis par terre. Lorsqu'ils me voient, ils se lèvent tous sauf Tobias et viennent m'enlacer. Je souris grandement, m'accroupissant pour les serrer aussi.

- Tobias, chéri, viens... je dis doucement.

Il hésite mais vient se caler contre ses frères et sœurs, et moi.

- Vous m'avez manqué mes anges, je murmure.
- Toi aussi papou, ils répondent.

On reste un moment enlacé tous ensemble avant que les quatre plus jeunes ne s'en aillent. Tobias, lui, reste accroché à moi.

- Ça ne va pas mon cœur... ?
- C'est pas vrai...
- De quoi mon amour ?
- Je sais que... que tu nous aimes tous pareil... et je t'aime papa...
- Moi aussi je t'aime mon loup, quelle idée...

Il me serre davantage et plonge son visage dans mon cou. Je sens de petites gouttelettes sur ma peau.

- Hey...
- Je suis désolé, je ne voulais pas faire du mal...
- Je sais mon bébé...
- Je suis désolé, je suis désolé....
- J'ai compris petit loup, chut, arrête de pleurer...

Je passe ma main contre son dos et je le lui caresse longuement.

- Je t'aime mon loup.
- Moi aussi je t'aime papou.

Je souris. On reste longuement comme ça avant que Dawson n'arrive.

- Tiens... je m'y attendais à ça.

Je lui tire la langue tandis qu'il sourit. Tobias et moi nous éloignons quelque peu pour nous tourner vers Dawson.

- Aller Tobias, va jouer mon chéri, on va faire à manger papou et moi, ok ?
- Je peux venir avec vous ?

Je ris.

- Tu vas t'ennuyer mon poussin.

Mon fils grimace à l'entente du surnom avant de hocher la tête. Il m'embrasse la joue avant de retourner vers ses frères et sœurs.
Je me relève alors et nous allons préparer le repas de ce soir. La soirée se passe bien et les petits vont vite au lit.
Dawson et moi allons nous doucher puis nous nous couchons. Je m'installe sur son corps et tombe directement dans les bras de Morphée.
Mais je me réveille en pleine nuit, un mauvais pressentiment qui me tord l'estomac.
Je vais pour sortir du lit mais Dawson m'attrape le bras.

- Il doit être pas loin de deux heures du matin... Qu'est-ce que tu fais... ?
- Je dois aller voir les enfants Dawson... je dis angoissé.

Il se redresse et ouvre les yeux, sentant certainement l'angoisse dans ma voix. Il finit par hocher la tête doucement.
Je me lève alors et me dirige directement vers la chambre des petits. J'entre doucement, essayant de ne pas les réveiller. Heureusement, ils dorment à point fermer.
Je regarde chacun des lits et soupire de soulagement. Mais soudainement, mes yeux se reposent sur le lit de Raphaël. Qui est vide.
Et je commence à paniquer. Fortement. Gravement. Je commence à trembler et puis des bras m'enlacent par derrière.

- Chut, chut... Ibrahim calme-toi. Mon amour... Respire.
- Raphaël.
- Qu... ?
- Dawson... il n'est pas dans son lit....

Le visage de mon compagnon se relève et je le sens se figer contre mon corps. C'est alors qu'Imy entre dans la pièce.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? chuchote-elle. Vous puez l'angoisse.
- Raphaël n'est plus là.
- Tu les gardes et nous on va voir dans la forêt.
- Oui, pas de soucis.

Dawson m'entraîne avec lui et dans l'élan nous nous métamorphosant en loup. On trouve rapidement la piste de Raphaël même s'il est vrai qu'il s'améliore pour cacher sa trace. Mais ce n'est pas encore trop ça.
On le repère rapidement. Lorsqu'il sent notre présence, il se redresse, en position d'attaque. Après un bon moment il comprend que c'est nous et soupire avant de se rallonger.

_Qu'est-ce que vous faites là ?_ il demande sur un ton calme, serein, normal.
_Qu'est-ce qu'on fait là ?!_ je répète. _Bah on te cherche Raphaël enfin !_
_Mais pourquoi ?_ il continu comme si ce n'était pas évident.
_Mais parce qu'on s'inquiétait !_
_Oh..._ il dit finalement se rendant compte de la situation. _Désolé, je ne voulais pas vous... faire peur. Je voulais juste m'entraîner un peu, et... j'adore la nuit..._
_Raphaël mon loup, si t'as besoin de t'entraîner en pleine nuit, demande nous._ dit Dawson.
_Je ne voulais pas vous déranger. Vous êtes fatigués alors... Et puis, je connais la forêt par cœur, qu'est-ce qui pourrait m'arriver ?_

Je fronce le nez avant de poser mon popotin sur le sol.

_Eh bien justement, il pourrait t'arriver n'importe quoi._ je réponds.
_Papou, je suis le plus endurant de tous, je sais que j'ai encore beaucoup de mal avec les odeurs et à couvrir mes traces mais... si j'avais senti la moindre menace, je serais rentré à la maison._
_Tu nous épates de jour en jour Raph, on est très fier de toi. Mais on ne veut pas que tu sortes sans nous prévenir. On reste tes parents. Ok ?_ dit Dawson.
_Oui... désolé papa..._

Je m'approche de mon garçon et frotte mon visage contre son collier.

_On rentre maintenant... Et si ça te prend encore de vouloir sortir en pleine nuit, demande à ton père hum ?_
_Oui papou, d'accord._

On rentre mais sur le chemin, Raphaël tombe de fatigue. Dawson reprend sa forme humaine en même temps que notre fils et il le prend dans ses bras. Je me métamorphose à mon tour et nous arrivons enfin à la maison. On explique ce qu'il s'est passé à Imy qui roule des yeux avant d'aller se recoucher. On installe Raph dans son lit avant de retourner nous coucher également.
Je caresse le torse de Dawson longuement.

- Raphaël ferait un excellent alpha, je murmure.
- Tu as raison... Il s'améliore toujours plus. Et... il est tellement calme, tellement paisible.
- Je ne l'ai jamais vu en colère... je rajoute.
- Moi non plus, il s'esclaffe.
- Mm... mais il est jeune. C'est trop tôt encore...
- Tu as raison. Aller, dors mon ange.
- Bonne nuit...
- De même.

Et je m'endors dans ses bras qui se resserrent autour de mon corps.

Une étrange relationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant