Chapitre 52

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-    On verra...
-    Comment ça on verra ?
-    Ibrahim c'est compliqué...
-    Eh bien explique-moi alors...
-    Si je te mords et que je laisse mon venin te changer... il y a... un risque que ça ne fonctionne pas et... tu ne survivras pas...

Je fronce les sourcils.

-    Mais la première fois que tu m'as mordu... c'était bon signe... non ?
-    Oui... plutôt, oui...
-    Alors ? je suis toujours le même !

Il soupire.

-    Je refuse de te perdre...
-    Si tu sens que ça ne marchera pas tu n'auras qu'à... aspirer le venin comme tu l'as fait !
-    Ibrahim, ce n'est pas si simple que ça. À certain degré de changement, il est impossible de retirer le venin.

C'est à mon tour de soupirer.

-    Je ne te sers à rien comme je suis Dawson ! Je suis trop faible... Je... je ne suis pas bête ok ? je vois à quel point tu te retiens quand tu es avec moi...

Il sourit et me caresse la joue délicatement.

-    J'aime prendre soin de toi... il murmure.

Je ronchonne.

-    Ça ne veut pas dire que tu ne pourras plus le faire si tu me mords...
-    Je sais... mais... C'est différent.
-    En quoi ?
-    En tout. Tu seras différent. Ton corps sera différent.... ton odeur aussi... ! Tout sera différent Ibrahim...
-    Est-ce que... est-ce qu'il est possible que.... l'imprégnation se brise... ?

Il fronce les sourcils soudain intéressé.

-    Alors c'est possible ? je redemande.
-    Je... ne pense pas non mais... c'est difficile à dire. L'imprégnation... c'est tout un hasard. Mais... tu seras toujours toi donc... je ne pense pas non...
-    Mais si ça arrive ?
-    Ibrahim... le pire qui pourrait arriver c'est que toi, tu t'imprègnes de quelqu'un d'autre.
-    Ça n'arrivera pas.
-    Tu n'en sais rien.
-    Ça n'arrivera pas, je répète.
-    Si tu le dis...

On ne dit plus rien et restons ainsi pendant un long moment.

-    Pourquoi tu es... venu au Canada ? je demande finalement.
-    Pour toi, il répond sans hésiter.
-    Et... si j'avais refait ma vie... ?
-    Ibrahim, je te ressens dans toutes les parcelles de mon corps. Si tu avais refait ta vie, je l'aurais senti et je ne serais jamais venu ici.
-    Mais comment t'aurais pu être sûr que je ne te rejette pas même si... j'étais célibataire ? j'interroge tout de même.
-    Ça, je ne le savais pas.... mais... S'il y avait une petite chance, toute petite, je l'aurais tenté... et c'est ce que j'ai fait.

Je soupire mais ne rajoute rien. Ma joue repose contre son torse nu et je souffle de contentement.

-    Demain matin on ne fera pas l'amour, je dis en soupirant.
-    De qu... ? Hein ?
-    Imy va nous entendre... C'est très frustrant, je grogne.

Il se met à rire longuement avant de secouer la tête.

-    En effet, c'est embêtant... il souffle toujours en riant.
-    Ne te moque pas. Je suis sûr que ça te frustre aussi, je ronchonne.
-    Je n'ai pas dit le contraire, il répond.

Je souris grandement. Je l'aime carrément trop...
Je me relève quelque peu, m'asseyant sur son bassin.

-    Qu'est-ce que tu fais... ? il demande.
-    Rien que nous ne voudrions tous les deux, je grogne.

Une étrange relationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant