Chapitre 9

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-    Il paraît que tu connais Dawson ? dis un des gars.
-    Oui et... ?
-    C'est pas bon du tout, dis un autre.

Je soupire.

-    Qu'est-ce que vous me voulez ?
-    Il ne faut pas que tu traînes avec Dawson compris ?

Je les écoute sans rien dire. J'en suis à un point où ça m'énerve tellement que ça ne me fait plus rien. J'en ai juste marre. En plus évidemment, il fallait que ça arrive, je parle de moins en moins à ma famille et bon... y'a les cours et tout.

-    Alors arrête de tourner autour de lui c'est bien clair ?!
-    Oh ! Je peux savoir ce que vous foutez tous là ?!

Tous ses potes s'écartent, un peu comme s'ils mettaient la queue entre les jambes. Dawson se rapproche de moi.

-    Je peux savoir ce qu'il vous prend ?
-    Il... n'a pas le droit de t'approcher Dawson. Tu le sais bien.
-    Écoutez-moi bien, tous. Je vous interdis formellement de l'emmerder encore c'est bien clair ?
-    Dawson...
-    C'est clair ?!

Ils hochent tous la tête et s'en vont presque en courant alors qu'il soupire.

-    Excuse-les, ils sont parfois...
-    C'est bon ça va, ils ont peur que tu sois gay et que je sois complètement fou de toi, j'ai saisi.
-    Parce que c'est le cas ?

Je m'étouffe littéralement.

-    Pardon ?
-    C'était une blague. Bon pas trop cool je l'avoue mais... c'était une blague.

Je me ressaisis et laisse même un petit sourire s'afficher sur mon visage.

-    Désolé...
-    C'est rien. C'est ma faute...
-    Tu n'intègres pas souvent des nouveaux venus n'est-ce pas ?
-    Quoi ? Ça n'a rien à voir...
-    Mais bien sûr...
-    Non ce n'est pas ça, je n'ai rien contre les autres, absolument rien. Nous sommes juste obliger de... rester tous ensemble.
-    Qu'est-ce que tu racontes ?
-    On a tous été éduquer disons... de la même façon, c'est un peu comme une grande famille.
-    Ok. Ouais. Je vois. Eh bien, dis-leur qu'il ne se passe absolument rien entre toi et moi et peut-être qu'ils se sentiront mieux ? Ah... et évite de leur dire d'arrêter de m'emmerder sinon ça porterait à confusion... je peux me débrouiller tout seul. Mais merci.
-    Ouais désolé... quand il s'agit d'hu... de toi, c'est un peu différent.

Mon cœur fait un bon alors que mes yeux s'ouvrent comme des soucoupes.

-    Tu devrais éviter ce genre de propos aussi, je dis dans un souffle.
-    Oui, désolé.

Je lui fais un maigre sourire et vais rejoindre Melissa. Sauf que maintenant j'ai cette fille Sherryl dans la tête, et tous ces mecs qui ne veulent pas que je m'approche de leur potes sous prétexte que... je ne sais pas trop quoi, et ces deux petits yeux verts qui m'emprisonnent littéralement dans un autre monde.
Melissa reste avec moi toute la journée et toute la semaine et le mois. Je n'ai pas eu d'altercation ni avec Dawson, ni avec la blonde Sherryl chelou ni avec la bande de potes de Dawson. Sauf qu'il fallait qu'un truc m'arrive même si ça n'a rien à voir avec eux.
Je me suis de nouveau retrouver dans la forêt au milieu de la nuit. Je panique, bien sûr comme la dernière fois. Mais heureusement pour moi, ma blessure ne me lance plus ou presque plus donc je peux me lever. Je me lève donc et essaie de paniquer le moins possible. Je marche doucement, essayant de me repérer mais sans lumière, j'avoue que... c'est presque impossible et je n'ai pas du tout envie de me blesser à nouveau.
Je respire un long moment, prends même une grande inspiration avant de commencer à marcher. Sauf que cette fois-là, ce n'est pas des craquements que j'entends mais des grognements. J'essaie de voir ce que c'est sauf que je ne vois rien. Mon cœur bat rapidement et j'avoue que j'ai carrément peur. Je flippe totalement. J'entends à nouveau un grognement et je me rends compte que ça se rapproche. Les grognements se rapprochent de plus en plus. Et j'ai très très peur.
Alors j'essaie d'y aller plus vite. De m'en aller plus rapidement sauf que les grognements sont devant moi. Je recule. Et là, je comprends qu'ils sont tout autour de moi. À cet instant je vois deux billes.... rouges ? Deux billes rouges me fixent.... Putain de merde... en fait y'en a deux. Deux paires d'yeux rouges me regardent... génial, de mieux en mieux...
Pourtant j'ai l'impression qu'il y a plus de grognements. Nom de Dieu.... y'en a pas que deux. Y'en a sept. Sept putains de paires d'yeux rouges qui me fixent. Là j'ai carrément les chocottes. J'en viens même à prier pour que ce soit un foutu cauchemar. Un putain de cauchemar. Limite, je préférais voir les deux yeux verts. Et ils étaient moins flippants. Beaucoup moins même.
Et là quelque chose saute devant moi. Je sursaute. Quelque chose d'autre saute derrière moi. En fait... je suis totalement entouré... de loups. Des loups. Des.... loups....
Je vais faire une crise cardiaque...
Une meute de loups aux yeux rouges me traquait.... Et une meute de loups dont je n'ai toujours pas vu les yeux me protègent. Je suis totalement perdu, totalement effrayé et j'ai carrément envie de me barrer en courant. Les grognements fusent d'un coup et je sursaute. Je recule mais sens un des loups derrière moi. Je ne sais pas vraiment ce que je dois faire. En fait... j'ai carrément envie de me barrer en courant mais... si je le fais je deviens de la pâtée pour chien. Loup... pour loups.
Je tombe quand tous les loups se jettent sur un adversaire. Je recule et sursaute quand je sens un tronc d'arbre derrière moi. Quel débile putain....
Après un long moment à assimiler ce qu'il se passe... je finis par me relever et je m'enfuis. Je cours le plus vite que je peux. Je cours sans me retourner. Je veux juste sortir de cette forêt. Je veux m'en aller d'ici. Mon cœur bat tellement vite que j'ai peur de ne pas entendre si on me suit. Le pire c'est que je suis persuadé qu'il y en a au moins un qui me suit... Et encore... je suis gentil là. Y'en aurait forcément plus d'un qui me suit.
Soudain je tombe en arrière quand un loup se rue vers moi. Heureusement pour moi, l'un de ses adversaires lui saute dessus. Il réussit à lui mettre la pâtée et il se retrouve laminé, par terre. Puis le loup qui m'a « aidé » se tourne vers moi. Et je m'évanouis en voyant les deux petits yeux verts.

Une étrange relationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant