Chapitre 8 - Albus

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Une main dans les cheveux, tirant allègrement sur les mèches brunes, un mal de tête commence à faire son œuvre dans mon crâne. Encore une fois, je suis ébloui par les talents de notre directrice. Réussir à nous faire parvenir les cours sitôt l'heure terminée est de mon point de vue un véritable exploit. Surtout qu'il ne manque strictement rien. Tous les mots des professeurs ont été soigneusement retranscrits, tout comme les questions posées par nos camarades ainsi que les réponses proposées. C'est vraiment comme si nous avions été dans la classe avec eux.

Malgré tout, je trouve ça plus compliqué de relire le cours plutôt que d'y participer. J'ai toujours eu une mémoire auditive. Il suffit que j'écoute quelque chose pour le retenir. Alors devoir le lire n'est pas le meilleur pour moi. Pourtant, je fais l'effort, car je sais que sans ça, je ne pourrais jamais avoir mes ASPIC l'année prochaine.

Et bien que je n'approuve pas vraiment la méthode utilisée pour notre punition, j'ai bien compris que mon père n'avait pas trop eu le choix d'accepter. Visiblement, c'était soit ça, soit j'étais viré de l'école, et je ne veux pas décevoir papa. Je l'ai déjà trop déçu.

Une toux discrète sur ma droite me sort de ma concentration, légèrement vacillante depuis quelques minutes, et je relève la tête pour tomber sur le profil parfait de Malefoy. Tout comme moi, il s'est attelé à son bureau pour revoir ses cours. Ses cheveux blonds, presque blancs, tombe sur sa joue parfaite et je me sens rougir comme un débile.

Depuis la veille où nous avons été enfermés seuls tous les deux, mes pensées ne cessent de prendre des directions un peu bizarres. C'est étrange comme jusqu'à ce qu'on soit tous les deux dans cet appartement, je n'avais pas vraiment fait attention à son visage si séduisant, ni à son corps incroyablement sexy.

Ça n'avait déjà pas été très facile pour moi de m'avouer que je préférais les garçons, mais découvrir que mon premier coup de cœur était pour ce type était franchement dérangeant. Je dois avoir des tendances masochistes. Être attiré par le seul mec de l'école qui ne s'intéressera jamais à moi et qui me fait souffrir depuis maintenant des années, il faut vraiment être complètement fêlé.

Je secoue doucement la tête pour me sortir ses pensée incongrues des méninges et me concentre à nouveau sur les parchemins étalés devant moi. Pourtant, je n'arrive pas à m'intéresser réellement aux propriétés du Géranium Dentu, ni a ses utilisations en potion.

La seule chose qui passe dans ma tête, c'est le corps de Malefoy ce matin lorsque j'ai ouvert les yeux. Tourné de son côté, mon regard c'est immédiatement posé sur un corps à la peau d'une blancheur appétissante. À cette occasion, j'ai découvert que mon camarade Serpentard semblait dormir nu.

A y repenser, une nouvelle rougeur prend place sur mes joues et je me prends la tête à deux mains. Le drap était largement descendu le long de son corps parfait, me donnant une vision plus qu'irréelle. Ce mec a vraiment un corps de Dieu. Je suis sûr que même Merlin à côté n'aurait ressemblé qu'à un horrible Troll des Montagnes.

Je n'ai pas pu m'empêcher de laisser mes yeux dériver le long de son torse fin, mais non dépourvu de muscles, comme peuvent en attester les tablettes de chocolat dessinant ses abdominaux. Rien que d'y repenser, la salive me monte à la bouche, et mon bas-ventre se fait plus douloureux. Je serre les mâchoires pour m'empêcher de gémir comme un jeune puceau. Ce que je suis pourtant.

Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais vraiment eu l'occasion et le désir de me laisser tenter par qui que ce soit. Mais le corps qui était offert à ma vue ce matin m'a donné des idées assez malsaines. Pas vraiment malsaines, mais très suggestives en tout cas.

Le feu brûle toujours dans mes veines alors que les images défilent à toute vitesse devant mes yeux. Les bras relevés au-dessus de sa tête, le corps tendu en une position des plus indécentes, Malefoy m'a offert un festin pour les yeux ce matin. Et je pense que je ne pourrais jamais oublier ces images.

Un éternel recommencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant