Chapitre 9 - Scorpius

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Mon sang passe à toute allure dans mes veines alors que je n'arrive pas à ôter mon regard de son corps délicieux. Depuis ce matin, ma libido est hors de contrôle.

Tout a commencé dès mon réveil, en sentant son regard peser lourdement sur mon corps endormi. J'ai fait semblant de dormir encore, alors que j'entendais son souffle se saccader à mesure que je faisais exprès de faire descendre le drap sur mon corps nu.

Je dois reconnaître, qu'il ne m'est pas vraiment habituel de dormir aussi nu que le jour de ma naissance, mais hier soir j'avais tellement chaud aussi proche de lui, que j'ai préféré me délester de l'ensemble de mes vêtements. Et je n'ai pu que m'en féliciter ce matin en sentant le désir qui émanait de son corps à la simple vue du mien.

Ce sont ensuite les petits bruits qu'il a émit alors qu'il prenait sa « douche ». Pendant quelques minutes, j'ai été tenté de le rejoindre pour lui donner un coup de main, mais je me suis douté que ça serait beaucoup trop précoce.

Pourtant, avec ce que j'ai entendu l'oreille collée à la porte, j'ai été obligé d'aller me soulager dans les toilettes. Il a pris la salle de bains, j'ai pris les toilettes.

Et sa mâchoire crispée alors qu'il ne cessait de gigoter sur sa chaise lorsque l'on revoyait les cours qui avaient déjà eu lieu. Mon regard s'est porté sur son entre-jambe pour voir la bosse proéminente qui déformait son pantalon. La salive m'est montée la bouche, et je me suis léché les lèvres d'anticipation. Je m'imaginais sans problème avec cette protubérance dans la bouche, savourant son goût masculin, me délectant de la douceur de sa peau.

J'ai retenu à grand peine un gémissement de sortir de ma bouche, et j'ai failli exploser de rire alors que mon petit camarade n'arrivait pas à retenir le sien.

Il s'est alors tourné vers moi et c'est à cet instant que sa magie a commencé à l'entourer avec cette aura rouge si étrange. Lorsque je lui ai fait remarquer, il a semblé s'enfermer en lui-même et j'ai eu beau l'appeler, pas un muscle n'a réagi.

Légèrement inquiet, je me suis approché avant de m'asseoir sur son bureau et de le regarder plus en détail. Ses longs cils se posaient avec délicatesse sur ses joues encore rouges, lui donnant un air d'ange. Ses cheveux bruns en broussaille lui tombant sur le front, et ma main m'a démangé de les lui retirer pour mieux pouvoir l'observer. Ses lèvres roses me donnait une furieuse envie de poser les miennes dessus.

J'ignore combien de temps nous sommes tous les deux restés dans la même position sans bouger un seul cil, avant qu'il ne semble revenir enfin à lui. Son aura magique avait disparu, et c'est à ce moment-là que j'ai compris ce qu'il faisait. Il devait tenter de reprendre le contrôle de son corps.

Je me suis alors retrouvé happé par deux prunelles d'un vert extraordinaire qui m'envoyait systématiquement dans une forêt luxuriante. Indépendamment de ma volonté, j'ai senti mon corps se rapprocher inexorablement du sien.

Son haleine fraîche s'est mêlée à la mienne, me faisant bouillir de tout mon être. J'étais dans l'impossibilité de détourner le regard de ses yeux superbes, plongé dans les méandres des émotions qui passaient sur son visage.

Tout mon corps s'est tendu vers le sien, alors que le bout de sa langue est venu rapidement humidifier ses lèvres si tentatrices, et je me suis encore rapproché. Je voulais tellement le goûter. Découvrir enfin la saveur particulière de sa bouche si sexy.

Mais les elfes de maison sont venus briser ce moment si particulier en venant déposer notre déjeuner sur la table.

J'avais vu ses yeux cligner douloureusement alors qu'il prenait conscience de notre position et je me suis levé pour lui laisser de l'espace. C'est avec un énorme étonnement que je me suis aperçu que mes mains tremblaient en en passant une dans mes cheveux.

Un éternel recommencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant