Un éternel recommencement

Chapitre 25 - Albus

J'ouvre doucement les yeux, surpris par le noir qui règne encore autour de moi. Je tends le bras pour récupérer ma baguette et l'allume pour voir l'heure. Je m'assois d'un coup dans mon lit en voyant qu'il est déjà plus de dix heures passées. C'est bien une des premières fois où je dors aussi longtemps.

Enfin, ça ne m'est pas arrivé depuis que je suis séparé de Scorpius. Lorsque nous étions tous les deux enfermés dans ce petit appartement, il arrivait assez régulièrement qu'on se lève assez tard.

Je repousse les rideaux de mon lit et fronce les sourcils en voyant qu'ils ne veulent pas bouger, avant de me souvenir que j'ai dû poser des sorts la veille au soir pour éviter de me faire harceler par Terrence.

D'un mouvement du poignet je lève les sorts et cligne des yeux en ouvrant les rideaux de mon baldaquin lorsque le soleil vient m'agresser. Je laisse mes jambes retomber sur le sol, avant de m'arrêter d'un coup en voyant que je ne suis pas seul dans ma chambre.

De l'autre côté de la chambre, Terrence est là à attendre que je me lève visiblement. Je grommelle doucement avant de prendre mes affaires pour me ruer dans la salle de bains. Il tente de me suivre, mais une fois de plus, je m'enferme dans la pièce pour éviter qu'il puisse entrer.

Je prends ma douche rapidement et m'habille tout aussi vite avant de ressortir de la pièce et de me faufiler pour qu'il ne m'attrape pas.

– Al ! Attends, il faut qu'on parle tous les deux.

Je m'arrête dans l'embrasure de la porte et relève légèrement la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux. Ses prunelles bleues naviguent sur mon corps, et le regard gourmand qu'il pose sur moi me donne des hauts le cœur.

Il va falloir que j'en parle à papa. Ça ne va pas être possible si je dois m'enfermer dans mon lit tous les soirs pour éviter de me faire violer.

– Ne m'appelle pas Al ! Il n'y a que mes amis qui ont ce droit. Et tu n'es pas mon ami !

Il s'approche doucement, un sourire aux lèvres, et je me tends, attendant ce qu'il va faire.

– Mais on pourrait être plus que des amis.

Je secoue la tête, ébahi qu'il puisse me dire une telle chose après ce qu'il s'est passé la veille. De toute évidence, il n'a pas compris qu'il ne m'intéressait pas du tout.

– Qu'est-ce que tu n'as pas compris lorsque je t'ai expliqué que j'étais casé ? Tu ne m'intéresses absolument pas.

Il hausse les épaules, continuant à s'approcher de moi avec un petit sourire sur les lèvres.

– C'est un Serpentard. Tu ne peux pas sérieusement rester avec un Serpentard !

Il a l'air si sûr de lui que je ne trouve pas la réplique adéquate. J'ouvre la bouche, avant de la refermer et de la rouvrir encore une fois. Mais les mots me manquent. Je ne vois pas en quoi le fait que Scorpius soit un Serpentard entre en ligne de compte dans mon histoire.

Je ne me rends compte qu'au moment où il pose une main sur ma joue qu'il n'est plus qu'à un souffle de moi. Je fais un geste brusque en arrière pour m'éloigner de lui et le fusille du regard.

– Je me fous que Scorpius soit un Serpentard, un Poufsouffle ou que sais-je. Il est mon mec. Point !

Terrence fronce les sourcils, ne comprenant visiblement pas ce que j'essaye de lui expliquer. Ce n'est pourtant pas si compliqué que ça. Je me fous de la maison à laquelle mon mec appartient. La seule chose qui m'importe, c'est lui.

Je lui tourne le dos et descend rapidement les escaliers, me faisant une note mentale d'aller voir papa pour lui parler de ce petit problème. Ça me dérange un peu de devoir parler de ça avec mon père, mais il est le directeur de ma maison. C'est donc à lui que je dois en parler.