Chapitre 44 - Blaise

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Je me rencogne dans le coin le plus éloigné du salon, tentant de me faire le plus petit possible. Ce qui n'est pas gagné étant donné ma taille et la couleur de ma peau qui se différencie dans cette assemblée assez rousse.

Comment me suis-je retrouvé dans cette galère ?

Tout a commencé lorsque Drago m'a gentiment invité à manger la semaine dernière. Nous avions convenu de nous retrouver au restaurant. Ça faisait un petit moment que nous ne nous étions pas vu, et nous avions besoin de remettre un peu les pendules à l'heure. Mais à la dernière minute, mon meilleur ami m'a appelé pour me donner rendez-vous chez lui.

Je n'ai pas vraiment été surpris d'y trouver Harry. Bien que Drago m'ait dit qu'il l'avait quitté, j'avais bien vu les sentiments qui animaient le brun, et je savais que ça ne mettrait pas longtemps avant qu'il ne force la porte de mon meilleur ami.

Pour une raison que je n'ai jamais compris, Drago a toujours été persuadé qu'il ne méritait pas d'être heureux. Il a pourtant eu une enfance assez difficile pour avoir le droit au bonheur en étant adulte. Je suis heureux de constater que Harry a su lui remettre les idées en place.

Quoi qu'il en soit, je me suis retrouvé pris dans un véritable guet-apens. À peine ai-je débarqué chez mon ami, qu'ils m'embarquaient tous pour une destination inconnue. Et mon estomac a sombré dans mes chaussettes en comprenant où ils m'avaient emmené.Même si Xenor a été ravi de découvrir où on avait atterri.

Quelle idée de m'emmener moi dans un repaire de Weasley ? Mon fils a beau sortir avec l'une d'elle, ce n'est pas une raison pour que nous devenions proches. Hé oui ! J'ai découvert il y a peu que mon très cher fils voyait en secret la fille Weasley. J'ai été un peu étonné, ne sachant pas que mon fils était attiré par la fille de Ron et Hermione, avant d'être heureux pour lui. Il mérite d'être heureux. Sa vie n'a pas toujours été facile. Porter le nom des Zabini n'est pas toujours évident.

Malgré tout, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi je me retrouve dans cette fête de famille à laquelle je n'appartiens pas.

Je me colle contre le mur derrière moi, alors qu'un adolescent dégingandé passe devant moi, sans même faire attention à ma présence. Un léger sourire étire mes lèvres en comprenant que je suis peut-être réellement devenu invisible.

Le bruit est assourdissant, pourtant, je le trouve d'une certaine façon assez réconfortante. Je suis le plus souvent seul chez moi, et le silence est devenu comme une seconde peau pour moi. Lorsque les enfants sont à l'école, je me retrouve en tête à tête avec moi-même, et bien que ce soit parfois très agréable, à la longue,c'est usant.

Alors me retrouver au milieu de tout ce bruit et de toute cette agitation me change agréablement.

Je parcours la salle du regard, et tombe justement sur mon fils en train de roucouler auprès de sa belle. Ils sont adorables tous les deux. Et le regard noir que lui lance Ron ne fait que me rengorger davantage.

Mes yeux se posent ensuite sur mon meilleur ami qui ne semble pas vraiment beaucoup plus à l'aise que moi. Il est en train de subir ce qu'il me semble être un interrogatoire en règle de la part de la matriarche de la famille. Un léger sourire narquois étire mes lèvres en le voyant se triturer les mains, cherchant des yeux son amant qui l'a abandonné lâchement face au tyran.

- Ce n'est pas beau de se moquer !

Je sursaute comme un con avant de me tourner vers cette voix absolument incroyable. Une voix chaude et veloutée, rauque à souhait, qui a envoyé des milliers de frissons dans tout mon corps.

Cela fait un moment que je ne me suis pas retrouvé seul à seul avec un homme. Je dois certainement être en manque pour réagir aussi violemment à une simple remarque. Même si cette dernière est prononcée d'une façon aussi sensuelle.

Un éternel recommencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant