Chapitre 36 - Albus

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Assis à la table du petit déjeuner en compagnie de quasiment toute ma famille, un sourire étire mes lèvres alors que des effluves plus appétissantes les unes que les autres me parviennent. Mon regard se porte sur ma grand-mère qui depuis plus d'une heure s'acharne sur son pauvre fourneau pour nourrir toute la marmaille.

J'ai toujours adoré mamie. D'un certain côté, elle m'a donné l'amour que ma mère ne me donnait pas. J'aurais aimé que maman se comporte comme elle de temps en temps. Mais depuis plusieurs mois, je sais qu'une telle chose ne serait jamais arrivé. Maman ne voulait pas de moi.

Je m'ébroue doucement avant de reporter mon regard sur mes cousins et cousines qui sont en train de se chamailler la dernière part de tarte à la mélasse. Je sais qu'il y en a une autre à cuire au four, et je sais également que mamie l'a préparée spécialement pour papa. C'est son dessert préféré.

J'avale une gorgée de mon jus de citrouille, avant de lever les yeux vers la fenêtre où un hibou est en train de toquer fortement. En reconnaissant le grand duc aux plumes blanches, je me lève d'un bond pour lui ouvrir, un sourire rayonnant aux lèvres.

Je sais très bien à qui appartient ce hibou, et le voir là aujourd'hui me donne une bouffée de joie incontrôlée. Il me manque tellement. Nous ne sommes séparés que depuis quelques jours seulement, mais je sais que ce n'est pas la joie en ce moment chez lui. Scorpius n'a rien voulu me dire, mais je sais que son père est sur les dents. Et bien sûr, cela se reporte sur mon copain.

Mon cœur tambourine fort dans ma poitrine lorsque le hibou tend sa patte où est attaché une lettre et un petit colis. Il a pensé à moi. Scorpius a pensé à me faire un cadeau pour noël. Avec ce qu'il se passe chez lui, il a tout de même pris le temps de faire les magasins pour m'acheter quelque chose.

A moins qu'il n'ait demandé à un de ses employés de le faire à sa place. Mais tel que je connais mon Serpentard, il a dû le faire lui-même. Pour être sûr et certain que le cadeau me plairait. Mais rien que le fait qu'il ait pensé à moi me fait chaud au cœur.

Je donne une friandise à l'oiseau avant de le laisser repartir, et vais pour refermer la fenêtre, avant d'être obligé de me baisser pour éviter un autre hibou qui vient se poser tout en douceur sur la table. Tout le monde le regarde sans faire le moindre geste, l'oiseau cherchant visiblement son destinataire.

Mamie se décide finalement à le libérer de sa lourde missive avant qu'il ne prenne son envol. Etrangement, cet oiseau me semble familier. Je me demande où j'ai bien pu le voir.

Je hausse nonchalamment les épaules, avant de retourner m'asseoir à ma place, mes présents entre les mains, un énorme sourire aux lèvres.

- Ouh !Notre petit Albus a eu un cadeau de son amoureux ?

Je me sens rougir face au regard de ma grand-mère. Je ne suis pas certain qu'elle soit au courant pour ma relation avec Scorpius. Il faut dire, ce n'est pas forcément la première chose dont je parle avec ma mamie. On parle plus facilement des cours, ou encore des livres que j'ai lu, mais pas vraiment de mes relations. Surtout parce qu'avant Scorpius, je n'avais jamais eu de relations.

Je range le cadeau de mon homme sous la table. Je préfère l'ouvrir lorsque je serais seul. En revanche, je décachette l'enveloppe pour savoir de quoi il veut me parler. A peine ai-je posé les yeux sur les premiers mots, que mes rougissements se font plus intenses. C'est dingue, même lorsqu'il n'est pas là , il arrive à me faire rougir.

« Mon tendre amour,

Tu n'imagines même pas à quel point tu peux me manquer. Cela ne fait que cinq jours que nous sommes séparés, pourtant, cela me semble être une éternité. Je me demande comment je vais tenir cet été lorsque tu seras loin de moi durant des semaines.

Un éternel recommencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant