Un éternel recommencement

Chapitre 52 - Scorpius

Beaucoup plus détendu que tout à l'heure, j'enfile mes vêtements, m'arrêtant régulièrement pour reluquer mon homme faire de même. J'adore voir son corps se dénuder peu à peu, mais c'est aussi un réel plaisir pour les yeux de le voir se vêtir lentement.

Albus jette un coup d'oeil derrière lui, et esquisse un léger sourire en voyant mon regard concupiscent posé sur lui. Ses gestes se font encore plus lents, et j'avale bruyamment ma salive, rêvant de me jeter sur lui.

Mais je n'ai pas le droit. J'ai une chose important à faire. Je dois faire face à celle qui m'a mis au monde.

Une boule de stress se forme dans mon ventre, et je baisse les yeux, prenant de courtes inspirations pour la faire passer. L'orgasme de folie que je viens d'avoir, vient tout juste de voir ses effets disparaître en un clin d'oeil.

Pourtant, j'ai adoré pouvoir m'enfoncer au plus profond de son être pour la toute première fois. Voir le plaisir que je lui donnais se graver sur son visage au fur et à mesure de mes coups de reins. Graver dans ma mémoire, le cri rauque qu'il a poussé lorsqu'il a été submergé par l'orgasme.

Albus n'aurait pas pu me faire un plus grand cadeau que celui-là. Et je rêve de pouvoir recommencer très bientôt. D'après ce qu'il m'a dit une fois que nous avions terminé, j'ai bon espoir. Il semble avoir autant apprécié que moi.

Même si j'adore le sentir en moi, j'ai également adoré pouvoir l'écarteler lentement pour lui donner un plaisir différent.

Avant de sortir avec lui, je préférais grandement être en dessous. Je n'ai pas eu énormément d'amants avant mon fiancé, mais j'avais une nette préfrence pour la place du dessous.

Mais depuis que j'ai goûté à ce plaisir avec Albus, je me dis que peu importe la place que nous avons lorsque nous faisons l'amour. Le plus important est que nous soyons ensemble, fusionnant nos corps et nos âmes.

Mon homme enroule ses bras autour de moi pour venir déposer ses lèvres tout en douceur sur ma bouche, me donnant un baiser tendre et amoureux. Je frissonne tout contre lui, souriant sous ses lèvres.

- On ferait bien d'y aller, mon Ange. Je pense que nous les avons assez fait patienter.

Je hausse nonchalamment les épaules, plongeant dans son regard vert extraordinaire.

- Tu sais, ça fait dix-sept ans qu'elle me fait patienter. Elle peut attendre quelques minutes de plus.

Je fais danser mes sourcils, me rapprochant encore de lui, crochetant mes doigts dans sa chemise pour le coller à mon corps, un sourire égrillard aux lèvres. Albus lève les yeux au ciel, avant de se mettre à frissonner tout contre moi, lorsque je glisse mes doigts sous sa chemise pour aller toucher sa peau nue.

C'est avec fascination que je le regarde serrer les dents, un muscle tressautant sur sa mâchoire. Je me dresse sur la pointe des pieds pour venir embrasser son cou, remontant lentement, laissant ma langue goûter cette peau si délicieuse.

Albus pose ses mains sur mes bras, et me repousse gentiment, un sourire amusé sur les lèvres. Il fait un pas en arrière et dépose un baiser sur le bout de mon nez. Je grimace légèrement, frustré de ne pas pouvoir suivre mon idée.

- Je sais ce que tu essayes de faire, mon Ange. M'entraîner à nouveau dans ce lit ne fera pas disparaître ta mère.

- Ne l'appelle pas comme ça.

Albus fronce les sourcils face à mon ton dur et sec. Mais c'est plus fort que moi. Cette femme m'a peut-être donné le jour, mais elle n'est en aucun cas ma mère.

Je crois que le fait que sa propre mère cherche à se rapprocher de lui, lui fait croire qu'il pourrait se passer la même chose pour moi. Mais c'est totalement absurde.