Chapitre 46 - Albus

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Je suis le troupeau de mes camarades entrant dans la grande salle, me dirigeant sans trop vraiment le voir vers la table des Gryffondors. Mon cerveau est encore submergé par tout ce qu'il s'est passé durant ses quinze jours de vacances.

Tout d'abord, j'ai découvert la douleur d'être séparé de mon petit-ami durant plusieurs jours d'affilés. Sincèrement, on m'aurait dit que j'aurais aussi mal, je ne l'aurais pas vraiment cru. Malgré tout, les retrouvailles ont été à la hauteur de la douleur ressentie. J'ai cru m'évaporer sous le plaisir ressenti lorsque j'ai enfin pu poser à nouveau mes lèvres sur celles de Scorpius.

Ensuite, la grande découverte concernant mon père. Il m'avait déjà plus ou moins parlé des désirs que ma vue avec mon petit blond avait éveillés en lui. Mais je ne me serais jamais douté qu'il se tapait le père de mon petit copain en secret. Après le choc initial, je trouve que je l'ai plutôt bien pris. Et après plusieurs jours à les voir se bécoter tout le temps, c'est devenu presque naturel.

Et enfin, la libération surprise de la grand-mère de mon copain. Je crois que cette nouvelle, personne ne s'y attendait. Et encore moins Scorpius. Il n'a toujours fait qu'entendre parler d'elle, la découvre du jour au lendemain, et doit maintenant apprendre à vivre avec elle.

Je prends place à table, trouvant étrange de me retrouver de ce côté de la grande salle. Durant les derniers temps avant les vacances, je m'asseyais toujours avec Scorpius. Mais un soir de reprise comme ce soir, il aurait été mal vu de se mettre avec les Serpentards.

Je m'installe avec le reste de mes camarades, et lève les yeux pour chercher mon homme du regard. Mon coeur s'accélère brutalement, tambourinant à toute allure dans ma poitrine, avant qu'il ne ralentisse pour reprendre son rythme de croisière en tombant dans une paire de prunelles grises pétillantes de joie.

J'esquisse un léger sourire, avant de lui faire un clin d'oeil, qu'il me rend. Nous avons passé les derniers jours des vacances ensembles, et nous avons pris le train côte à côte, malgré tout, ne pas l'avoir assis à côté de moi maintenant me manque. Je me suis trop habitué à l'avoir toujours près de moi.

Il faut dire, après quelques jours passés chez mes grands-parents, papa nous a fait rentrer dans la nouvelle maison. Étant donné que maman était toujours en croisière, James, Lily et moi sommes restés avec lui et son copain.

J'ai encore du mal à me dire que mon père à un copain. Lorsqu'il m'en a parlé après ma sortie de punition, je pensais un peu qu'il se moquait de moi. Mais c'est aujourd'hui devenu une réalité, et je suis bien obligé de m'y faire.

Surtout que l'homme avec qui il sort n'est pas n'importe qui. Il sort tout de même avec le père de mon copain. Et malgré le fait que je ne me sente pas encore tout à fait à l'aise avec cette histoire, ça a eu une conséquence assez géniale. J'ai pu dormir avec mon petit blond durant toute la fin des vacances, parce que papa ne voulait pas se passer de son homme après les semaines qu'il lui avait fait vivre.

Je suis sorti de ma rêverie, lorsqu'un de mes camarades prend place à ma droite, et je me tourne vers lui pour lui dire bonsoir, avant de m'arrêter net en voyant de qui il s'agit. Il ne peut donc pas me laisser un peu tranquille ?

J'espèrais que le fait de partir du dortoir lui aurait fait comprendre que je ne veux rien avoir à faire avec lui. Mais il faut croire qu'il n'a toujours pas compris.

- Bonsoir, Al ! Tu as passé de bonnes vacances ?

Je souffle douloureusement, avant de regarder s'il n'y aurait pas une autre place où je pourrais m'asseoir. Je me rappelle à présent pourquoi je m'asseyais toujours avec les Serpentards. Ce n'était pas uniquement pour être avec mon petit-ami. C'était aussi pour éviter cette sangsue.

Un éternel recommencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant