Chapitre 19 - Drago

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Dans deux jours, cela fera très exactement deux semaines que Scorpius est enfermé avec le garçon qui le fait rêver depuis plusieurs mois, pour son plus grand bonheur. Et à peu près autant de temps que je passe mes nuits dans les bras forts de mon Gryffondor personnel.

Je souffle doucement en entendant la cloche sonner, laissant sortir le flot d'étudiants de ma classe, me laissant enfin seul avec mes pensées. J'ai encore du mal à réaliser que cela fait déjà deux semaines que je m'envoie en l'air régulièrement, et que je ne cesse d'en redemander.

Ses quelques jours ont été les plus merveilleux de toute ma vie. Mes différents amants de passage ne m'avaient jamais laissé cette sensation de bonheur total en partant. Ce sentiment d'être enfin complet.

Pourtant, dès que Harry passe la porte de mes appartements pour venir me rejoindre, tout mon corps se tend vers lui, et je me sens enfin entier. Comme si en entrant chez moi, il me rendait une partie de moi-même.

Je secoue doucement la tête, nettoyant les vestiges laissés par mes élèves avant de me tourner vers le tableau noir afin d'y inscrire la leçon du jour pour la classe suivante.

Depuis ce fameux jour où une erreur grossière s'était glissée dans la composition écrite au tableau, je la relisais au minimum trois fois pour être sûr qu'il n'y ait aucune erreur, avant de laisser les élèves la faire. Et contrairement à ce que je pensais, le fait de m'envoyer en l'air avec le brun n'altérait en rien ma faculté de concentration.

Bien au contraire, depuis cette toute première nuit où il avait réussi à me faire toucher les étoiles du bout des doigts, plus nous le faisions, et plus je m'habituais à penser à lui, et à sortir de mes pensées.

Ma voisine de table ne m'avait plus jamais fait de réflexion sur mon sourire, et j'en avais été soulagé. Car j'arrivais de mieux en mieux à cacher la joie que je ressentais en pensant à Harry. Et cela me soulageait. J'arrivais à retrouver mon masque de froideur que tout le monde connaissait.

– Monsieur Malefoy ?

Je me tourne d'un bond, les sourcils froncés, étonné que la directrice vienne me voir directement dans ma salle de classe. En temps normal, lorsqu'elle veut parler à un de ses professeurs, elle le convoque directement dans son bureau.

Je me tourne donc vers elle, croisant les bras sur mon torse, gardant mon masque froid et hautain sur le visage. Le petit sourire aux coins de ses lèvres me fait me décrisper légèrement. Malgré tout, je sais qu'il faut que je garde la tête froide. Minerva est une très grande sorcière. Je ne dois pas la sous-estimer.

Elle se tourne pour demander à mes élèves patientant dans le couloir de nous accorder quelques minutes, avant de refermer la porte à leur nez. Un fin sourire étire mes lèvres, avant qu'il ne s'efface totalement en voyant la mine grave de mon interlocutrice.

– Je suis allée voir nos petits pensionnaires pour savoir où en était notre expérience. J'ai légèrement été surprise par ce que j'y ai vu.

Je pince les lèvres, me demandant ce que les garçons pouvaient être en train de faire à cette heure de la journée. Après tout, ce ne sont que deux ados poussés par leurs hormones.

Déjà que Harry et moi avons du mal à nous retenir tout au long de la journée alors qu'on est entouré de personnes, je n'ose imaginer ce que ça peut donner sur deux adolescents pleins de désir que personne ne vient embêter.

– Je vois à votre visage que vous étiez déjà au courant.

Je ne peux empêcher une grimace de venir déformer mon visage. C'est ce que je disais, Minerva est une des seules à savoir me lire.

Un éternel recommencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant