À jamais.

Chapitre 82: Vacances

-Donc, arrête-moi si je me trompe, Hagrid est parti, pendant les vacances d'hiver, là où habitait sa famille parce que sa mère, qui est une géante, est décédée. Mais elle avait eu un autre fils, qui du coup est le demi-frère d'Hagrid...
-Graup.
-Oui oui, Graup. Qui est un géant, lui aussi. Hagrid l'a caché ici dans la forêt, enchaîné à un arbre, et vous a demandé de vous occuper de lui si jamais Ombrage le vire. Mais il est très gentil et mange des oiseaux... C'est bien ça?
Hermione hocha la tête.
-Plus ou moins, oui. Et puis, il est la seule famille qu'il reste à Hagrid alors on lui doit bien ça, non ?
-Oui... D'ailleurs, en parlant de famille, où est Harry ?
Cela faisait quelques jours que nous n'avions pas parlés et je m'inquiétais un peu pour lui. Il agissait étrangement ces derniers temps. En plus, le fait qu'il ne m'ait pas parlé de Graup m'alarmait un peu. Les vacances de Pâques commencent demain et Harry allait probablement les passer chez les Weasleys. Je devais donc lui parler aujourd'hui.
-C'est marrant que tu me le demandes. Je croyais que tu étais au courant.
Au courant de quoi? Hermione me regardait, visiblement étonnée.
-Ton père lui redonne des cours d'occlumancie.
-Encore? Mais je croyais que ça c'était mal passé la première fois?
Il est vrai que Dumbledore nous avait assuré qu'il avait arrangé les choses mais je ne m'attendais pas à ce que les cours reprennent.
-Oui c'est vrai mais Dumbledore avait apparemment réussi à convaincre ton père de lui donner une seconde chance. Harry n'était pas ravi mais c'est pour son bien.
-Bon bah...
J'hésitais un moment. Peut-être qu'Hermione savait ce qui tracassait Harry. Je pourrais le lui demander... Finalement je décidai de ne pas la déranger plus longtemps et quittais la pièce sans dire un mot. Elle se replongea immédiatement dans ses livres.

Je me rendis à la classe de potions. C'était probablement là-bas qu'ils avaient  cours. Peut-être que leurs relation s'améliorait grâce à ça. Cette idée me fit sourire.

Seulement, une fois devant la porte, j'entendis mon père crier comme je ne l'avais jamais entendu auparavant. Je ne le voyais pas mais, rien qu'à entendre le ton de sa voix, je compris qu'il était vraiment furieux. Qu'avait fait Harry cette fois? Je pouvais oublier mon idée... Justement, au moment où j'allais mettre ma main sur la poignée de la porte, celui-ci quitta la pièce, visiblement troublé.
-Harry... ?
Il me sourit rapidement mais je voyais clairement que quelque chose n'allait pas. J'allais lui demander ce qu'il c'était passé mais, n'ayant pas réagi assez rapidement, Harry partit sans dire un mot. Au lieu de le suivre, je décidais d'aller parler à mon père. Ce n'était sûrement pas le bon moment mais je voulais lui demander si, éventuellement, on pourrait faire quelque chose ensemble pendant les vacances. Rien que nous deux. Comme un père et une fille normale.

Je toquais à la porte et attendit une réponse. En vain.
-Papa? C'est Lily. Je peux entrer?
« Pas de réponse. »
Je tentais d'abaisser la poignée de la porte mais celle-ci ne bougeait pas. La porte était verrouillée. Etait-il en colère contre moi aussi ? Peut-être avait-il juste besoin d'être un peu seul...
-Je... je voulais juste te demander si on pourrait, peut-être, je ne sais pas... passer un peu de temps ensemble pendant les vacances...
« Toujours pas de réponse »
- Je me sens vraiment seule, tu sais. Tous mes amis partent et moi je reste ici à chaque fois... Papa ?
J'attendis encore quelques secondes et finit par regarder par le trou de la serrure pour essayer de comprendre pourquoi il ne me répondait pas. Je ne pouvais pas voir grand chose mais je compris qu'il était parti car les lumières étaient éteintes.

Je soupirais. D'un côté j'étais rassurée car il n'était pas en colère contre moi mais, d'un autre côté j'étais un peu déçue qu'il soit encore parti. J'allais me rendre dans notre salle commune quand je remarquais qu'Harry se tenait juste derrière moi. Il me sourit.
-Ça te dirait de venir avec moi?
-Où?
Je m'attendais à sa réponse mais je voulais m'assurer que j'avais bien raison.

-Chez les Weasleys
J'avais raison mais c'était absurde comme idée.
-Je doute qu'ils acceptent de me recevoir...
-Moi je suis certain qu'ils seront heureux de te voir. Tu sais, ils m'ont invité pour me remercier d'avoir sauvé Arthur et je leurs ai dis que tu avais prévenu Dumbledore avant moi. C'est toi qui l'a sauvé, pas moi. Ron, Ginny & les jumeaux ont beaucoup apprécié ton aide pendant les cours de l'A.D. et, quand ils ont vu que tu étais aussi puni, ils ont compris qu'ils pouvaient te faire confiance. Quant à Molly, elle t'adore déjà.
-...
- S'il te plaît, Lily. Part avec nous ce soir. Ce sera amusant!
Il me faisait les yeux doux et, bien que je pouvais parfaitement y résister, je craquais quand même. J'imagine que je ne voulais juste pas rester seule pendant les vacances. Je lui souris.
-D'accord.
Il me rendit mon sourire et s'écria avant de partir:
-Génial! Va préparer ta valise!

Je me rendis donc dans mon dortoir et préparais mes affaires aussi vite que possible. J'enlevais le médaillon et le cachais dans l'une de mes paires de chaussettes, enroulées dans une paire de collants, une chemise et deux pulls. Au cas où. On ne sait jamais ce qui pourrait arriver.

Au moment où je fermais ma valise, un cri aiguë se fit entendre dans la salle commune. Je me précipitais vers celle-ci, baguette à la main. Je m'attendais à une créature effrayante, à un Mangemort ou encore un sorcier inconnu. Imaginez ma déception quand je vis Pansy debout sur le canapé avec 3 de ses amies. Elles avaient probablement vu une araignée... Je rangeais ma baguette et m'apprêtais à retourner dans notre dortoir quand, soudain, une silhouette qui quittait le dortoir des garçons, attira mon attention.
-Théodore!
-Lily.
Il m'avait répondu tellement froidement que je n'osais pas m'approcher plus.
-Je crois qu'on a beaucoup à se dire. On ne s'est pas beaucoup vu ces derniers temps et...
Il me fit taire d'un simple geste de la main sans même me regarder.
-Je n'ai rien à te dire sauf peut-être que tu devrais grandir un peu et me laisser tranquille. T'es vraiment chiante ces derniers temps!
-Mais...
Il me tourna le dos et allait quitter la pièce. Il s'arrêta dans l'entrée et me lança, par-dessus son épaule;
-Ah et arrête de dire à tout le monde qu'on est ensemble. C'est gênant.
Et, sur ce, il partit.