Chapitre 110: La pluie.

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Le père de Théodore possédait une maison au bord de la plage d'Étretat, dans le nord de la France. Il n'y faisait pas exceptionnellement chaud mais les températures y étaient plus douces qu'en Angleterre. Il y avait très peu de vent car nous étions entourés de falaises impressionnantes, ce qui eût pour effet que nous nous trouvions un peu dans notre propre petite bulle de beau temps.

L'eau était agréablement tiède et assez calme

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L'eau était agréablement tiède et assez calme. Avant la mort de la mère de Théodore, c'est ici que vivaient les Nott et, jusqu'à ses 8 ans, c'est ici que l'emmenait son père pendant les vacances. Théodore me raconta comment, chaque soir, son père et lui venaient regarder les étoiles et comment, chaque matin, ils regardaient le soleil se lever. Ensemble. Il me raconta à quel point cette partie de sa vie lui manquait et à quel point il regrettait d'être devenu un Mangemort. Il me raconta qu'il ne dormais plus depuis la mort de son père et qu'il ferait tout pour changer le passé. Pour une fois, ce fut mon tour de le prendre dans mes bras jusqu'à ce qu'il se calme. Il regrettait vraiment ce qu'il avait fait. Pour lui remonter le moral, je me mis à chanter. Je n'étais pas très douée, certes, mais cela le calma rapidement.

Un soir, quelques jours plus tard, alors que nous dinions sur la plage, il se mit à me parler de sa mère. Il me raconta qu'elle était une excellente chanteuse, qu'elle adorait peindre et jardiner. Il me raconta ensuite que ces passions, il en avait hérité. Cela me fit un choc. Depuis toutes ses années, jamais je ne lui avait demandé quelles étaient ses passions. Bien évidemment, je me sentais beaucoup plus gênée à l'idée d'avoir chanté pour lui remonter le moral. J'étais presque certaine de m'être trompée dans les paroles. Sans compter que je chantais vraiment très faux. Alors qu'il me demandait si je voulais qu'il me chante une chanson, une grosse goutte atterrit sur le bout de mon nez. Je sursautais et il se moqua gentiment de moi. Il se mit à pleuvoir. Calmement au début mais cette légère pluie se transforma vite en averse.

-Tu chantes tellement mal qu'il se met à pleuvoir avant même que tu commences!

Dis-je, pour le taquiner. Il fit semblant d'être vexer avant de se remettre rapidement à sourire. Il se leva et me tendit la main. Il m'aida à me lever et soudainement, je me retrouvais à seulement quelques centimètres de lui. Il me prit par la taille et m'attira encore plus prêt de lui. Les yeux dans les yeux, on se mit à danser lentement. Il n'y avait pas de musique mais nous n'en avions pas besoin. Il me fit une grimace avant de prendre ma main et de me faire tourner. Mauvaise danseuse que j'étais, je me pris les pieds dans les pans de mon pantalon et bascula en arrière. Il me rattrapa avec douceur, tout en souriant gentiment. C'est là que cela me frappa comme une évidence: je l'aimais. J'étais folle de lui. J'arrêtais de danser et l'embrassais. Il ne s'y attendait pas mais m'entoura rapidement de ses bras puissants.

Riant aux éclats et complétement trempés, nous sommes finalement retournés à l'intérieur

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Riant aux éclats et complétement trempés, nous sommes finalement retournés à l'intérieur. Théodore disait vouloir me montrer quelque chose. La maison n'était pas énorme et pourtant, je ne connaissais pas toutes les pièces qu'elle contenait. Il y avait une petite cuisine ouverte sur un salon lumineux, une salle de bain coquette et une chambre parentale dans laquelle je dormais. Théodore, lui, dormait dans la chambre d'enfant, juste à côté. Mais, au fond de la maison, il restait une porte que je n'avais pas encore ouverte. Derrière cette porte se trouvait la pièce dans laquelle Théodore se rendait tous les matins avant de déjeuner. Et c'est exactement là qu'il m'emmenait.

Il me laissa entrer en première dans une énorme pièce gorgée de verdure. La pièce était décorée avec goût et remplie de plantes vertes ou de tableaux représentants des paysages verdoyant. En plein milieu de la pièce trônait un grand piano noir auquel Théodore alla s'asseoir.

-Cette fois, la pluie ne m'empêchera pas de te chanter ce que je ressent pour toi.

*Je vous laisse profiter de la vidéo :)*

Cette nuit-là, pour la première fois, Théodore ne dormit pas sur le canapé.

Le lendemain, s'acheva malheureusement le délai que m'avait accordé Dumbledore. J'avais passé l'une des plus belles semaines de ma vie aux côtés de Théodore et retourner à Poudlard en sachant qu'il ne serait pas là me brisait le cœur. Juste avant de partir, je me retournais une dernière fois vers la maison.

 Juste avant de partir, je me retournais une dernière fois vers la maison

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Théodore me rejoint, visiblement attristé mais souriant. Il me prit dans ses bras et on observa ensemble la maison.

-Elle n'est pas énorme mais elle pourrait être notre chez-nous.

Me chuchota-t-il.

-Que veux-tu dire par là?

Je me doutais de ce qu'il voulait me dire mais je voulais l'entendre pour être certaine. Il prit mes mains dans les siennes et m'embrassa.

-Ce que je veux dire, Lily, c'est que si tu veux encore de moi l'année prochaine quand tu auras terminé tes études, je quitterai les Mangemorts. Je t'épouserais et on vivra ici, dans cette maison. Loin de tous nos problèmes. On pourra même fonder une famille, trouver des emplois moldus...

Je lui souris. Il était encore beaucoup trop tôt pour faire des projets de ce genre mais c'est vrai qu'une vie pareille, j'en rêvais. Mais pour l'instant, il était temps de retourner à l'école.

Théodore transplana en me serrant fort contre lui. Sauf qu'il ne m'emmena pas chez les Malfoy mais dans une petite boutique très étrange et sombre. Me tenant toujours par la main, il me fit monter dans une sorte d'armoire et ferma la porte derrière moi. J'entendis un léger déclic et, prise de panique, je me mis à pousser la porte de l'armoire pour sortir. Je fut bien étonnée de me retrouver dans un décor tout autre que celui juste avant. Je me trouvais à présent dans une salle immense et remplie d'objets en tous genre... la salle sur demande!

À jamais.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant