Bonus 2 : Courrier

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Les moyens pour communiquer entre magiciens n'ont pas réellement changé au cours des années. Quand des personnes veulent communiquer et se trouvent dans un même bâtiment ou une même ville, et qu'il n'y ait aucun risque qu'un humain les voit, ils utilisent les lutins. Ce sont des petites créatures grandes comme une main mais à la force beaucoup plus importante. En effet, ils peuvent transporter des lettres plus ou moins longues, ainsi que des petits colis. Pour les plus gros, deux lutins sont nécessaires et se partagent le travail. Ils volent dans les airs. Les magiciens aiment faire appel à eux, sauf en cas de nouvelle extrêmement urgente, car ils sont assez joyeux et espiègles. Nombre d'entre eux aiment faire la course avec un autre ou créer de petites farces aux autres magiciens ou à leurs congénères. Ils sont très appréciés par les magiciens pour leur caractère et leur force, mais moins pour leur efficacité qui laisse certaine fois à désirer. Mais il ne fait aucun doute que le message sera transmis dans les trois heures qui suivent la demande, que l'habitation se trouve à cent, deux cents ou cinq cents mètres de l'emplacement de départ. Leur efficacité provient aussi de leur dévouement : ils ne se tromperont jamais de destinataire et ne remettront jamais leur message à une autre personne. Des magiciens ne sauraient non plus intercepter les paquets par la force, les lutins ne les laisseront pas partir, et la magie empêche quelconque voleur de leur arracher le courrier des mains.

Pour des affaires plus urgentes, les magiciens ensorcellent les feuilles et dépêches qu'ils veulent envoyer à quelqu'un. Les papiers se plient en avion, oiseau, ou toute autre forme permettant de voler, et arrivent directement à leur destinataire. Ce n'est pas un moyen utilisé en ville, mais seulement dans des bureaux, car n'importe qui pourrait s'en saisir et le lire. Ce moyen est néanmoins d'une rapidité non égalée.

Le dernier moyen de s'envoyer des lettres ou colis est propre à la longue distance. Chaque magicien possède une boîte aux lettres magique. Quand une personne souhaite envoyer quelque chose à quelqu'un d'autre, il lui suffit de le placer dans la boîte, de la refermer, et de prononcer le nom de la personne à qui il est destiné. Le paquet se téléportera donc dans la boîte aux lettres, ou le cas échéant, sur le seuil de la porte de la personne désirée.

Mais ce moyen n'est pas forcément le plus fiable. De nombreuses erreurs ont été commises dans les dernières années. Il arrive que des colis se perdent dans les réseaux de téléportation et n'apparaissent jamais, ou bien plus tard (Comme Malius Miningam en 1860 qui a reçu la lettre de sa bien-aimée 50 ans plus tard. Chacun croyant que l'autre l'avait oublié avait refait sa vie ailleurs, jusqu'à ce que l'homme, à présent âgé, la reçoive. Il aurait accouru retrouver son amour de jeunesse, Rodha Walbidus, et ils auraient fini leur vie ensemble, chacun ayant affronté le deuil de leur précédent compagnon.). Certains colis peuvent également se tromper de destinataire, deux personnes ayant le même nom étant fort probable. Si ce fait arrive entre magicien, la décence les oblige à renvoyer la lettre ou le colis à la personne visée, ou à l'envoyeur en spécifiant cette erreur, mais certains moins regardant ont déjà pris la décision de garder les présents pour eux.

Le cas le plus grave aeu lieu en 1966. Silminus Tournchemin avait décidé de faire une plaisanterie àson frère Sylvain Tournchemin habitant à présent loin, et avait envoyé dans uneboîte un bébé Windaou (petit hérisson originaire de Russie mais possédant desailes de dragons et crachant du feu – malgré les nombreuses études menées à cesujet, personne ne sait comment cette race s'est créée). Mais le colis, au lieud'arriver chez son frère, se serait retrouvé sur le pas de la porte de sonhomologue humain, un français vivant dans un bois, marié et père de famille. Cedernier a été surpris en ouvrant la boîte, croyant à une décoration, auraitposé le windaou sur sa cheminée et jeté la boîte sans plus s'en soucier. Mais ils'aperçut bientôt que l'être était en réalité vivant, et il commença à cracherdu feu. Ne pouvant se résoudre à le tuer, l'homme l'aurait relâché dans laforêt. Le windaou prénommé Julius, appartenant à une espèce étonnement fidèle,serait retourné à chaque fois dans la maison, parvenant toujours à rentrer. Lesenfants s'étant pris d'affection pour la bête, le père décida de le garder touten essayant – et réussissant – à le dresser. Silminus Tournchemin questionnason frère à propos de l'animal, mais ils comprirent bien vite que le deuxièmen'avait rien reçu et que le colis s'était trompé de destinataire. Tous deuxretrouvèrent Julius aux mains des humains, mais n'eurent pas le cœur de le leurreprendre. La petite bête vécu huit longues années, devenant par la mêmeoccasion le plus vieux windaou de tous les temps. Il repose aujourd'hui au piedd'un arbre dans une forêt française.    


Deuxième bonus, j'avais écrit ce passage il y a quelques années, et j'aime toujours autant la dernière anecdote haha ! Désolée pour ce retard, je viens enfin d'accéder à internet ici, donc j'en profite :) 

J'avais écrit pas mal d'autres anecdotes de la sorte sur la Communauté, mais je ne peux malheureusement pas vous les faire lire pour le moment parce qu'elles risquent de trop en dévoiler sur le deuxième et troisième tome (et je ne veux pas influencer votre perception des personnages à venir). Je vais essayer de travailler sur les bonus les prochaines semaines si j'ai le temps pour les partager quand j'aurai enfin le wi-fi chez moi ! 

FalkjarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant