- Non ! Papa, je veux y aller. S'il te plait. Criai je.
- Tu viens avec nous un point c'est tout. C'est notre rituel Jordy. Répondi t-il.
- Mais papa, je ne me fais jamais de pote et là ils me proposent d'aller à une fête. Expliquai je.
- Non, c'est non. Tu sais bien que tu n'as pas le droit de sortir en semaine et nous sommes jeudi, c'est notre moment en famille.
- En plus je ne les aime pas, il cache un truc pas clair. Déclara ma mère tout aussi énervée que mon père.
- Ce n'est pas juste.
Je me renfrognai sur place en croisant mes bras contre ma poitrine. C'était ma première fête, la première fois que quelqu'un m'invitait. Ça devenait réel, mon adolescence devenait réelle. Je regardais par la fenêtre de notre petite voiture. Je ne parlais pas, je boudais et en voulait à mes parents, ils ne comprenaient pas que c'était important pour moi. Je les détestais, ils ne voulaient pas que je vive ma vie.
- Jordy ne fait pas la tête. Dit mon père.
- C'est pour être avec toi, que l'on fait ça. Surenchéri ma mère.
Mon père tenait toujours le volant mais il avait tourné la tête vers moi, il cherchait mon regard de ses yeux caramel mais je l'évitai. Alors que je tournais la tête pour capter le regard de mon père, je fus stoppée par ce qu'il ce trouvait derrière lui. C'est à ce moment que j'entendis ma mère crier.
- ATTENTION !
J'entendis quelqu'un d'autre crier et me rendu compte que c'est moi qui poussait ce cri. Tout ce passa très vite, mon père tourna la tête violemment mais un camion arriva sur nous. Alors que le bruit de la taule s'affaissant parvenait à mes oreilles, la vitre de mon père se brisa. Je me recroquevillai sur moi-même, mes mains cachaient mon visage. Je sentais la ceinture s'enfoncer dans ma chair alors que la voiture était propulsée vers la droite. Quand j'ouvris les yeux, la voiture tournait sur elle-même, je pu voir mon père se faire écraser par les airbags et par la portière. Ma mère ne parlait plus et quand je regarda entre le siège et l'appui-tête, son cou était lâche et ne suivait pas son corps. La voiture s'arrêta enfin, elle était sur le toit. Je fermais les yeux et serraient les poings si forts que s'en étaient douloureux. J'avais mal partout et je sentais le sang chaud couler le long de ma tempe.
D'un coup, ma portière s'ouvrit et je sentis des mains chercher ma ceinture. Lorsque la personne la trouva, elle me décrocha et me prit dans ses bras pour sortir. Je gardais les yeux fermés, et m'accrochai de toutes mes forces à mon sauveur. Il sentait la menthe et le citron, c'était agréable presque hypnotique. Il me déposa sur le trottoir, et passa sa main sur ma joue pour essuyer le sang qui y coulait. Cette caresse me surpris, c'était comme si son touché était écrit sur moi. Je me forçai à ouvrir les yeux, mais tout était flou. Quand je pus enfin voir clair, il était de dos et repartait vers ma voiture. Alors qu'il ne venait de faire que quelques pas, elle explosa devant mes yeux grands ouverts.
- NON !!!!
Je me réveille en sueur, mon pyjama colle à ma peau. J'halète et mon cœur bat fort contre ma poitrine. Il me faut un moment avant de me rendre compte ou je suis.
- Encore ? me demande ma grand-mère qui se trouve dans l'encadrement de la porte.
- Encore. Répondis je.
Ma grand-mère me regarde avec un regard plein de compassion. Je ne veux pas de sa compassion, je ne veux la compassion de personne. Je veux juste supprimer ces images de mon esprit. Je veux arrêter de voir mes parents mourir à chaque fois que je ferme les yeux.
- Il faut que je partes tu le sais ça, mamie ?
- Je le sais ma chérie, je le sais. Dit -elle le regard perdu dans le vide.
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Bonjour tout le monde. 👋🏻
Ceci est le prologue de ma première histoire, You are my loss. Je posterai un chapitre toute les semaines dans le courant du week-end. Si vous avez n'importe quelle recommandation à me faire vous pouvez laisser un commentaire ou m'écrire par message privé.
Sur ce bonne lecture et à la semaine prochaine. 😉
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You are my loss
RandomJordy Adams, dix neuf ans arrive à New York City, ville de naissance de son père, pour reconstruire sa vie. Après un grave accident, elle décide de tout quitter même s'il ne lui reste pas grand chose, pour aller s'installer dans la ville qui ne dort...